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L'ARCEP a publié, jeudi, son observatoire des marchés télécoms pour le premier trimestre 2020, arrêté au 31 mars et marqué par la première partie de la crise de coronavirus. Avec des impacts indéniables sur les services de communications électroniques en France.

Le premier trimestre 2020 a eu des effets extrêmement importants sur de nombreux secteurs comme l'aéronautique, le tourisme et l'économie de façon globale alors même que le confinement n'a touché qu'une petite partie de celui-ci : seulement une quinzaine de jours. Cela a aussi suffi à bouleverser les usages télécoms, avec plusieurs faits notables à vous détailler, parmi lesquels l'envol de la consommation vocale et le retour au premier plan des réseaux fixes, qui ont fait un baroud d'honneur durant la crise.

Le fixe en croissance… une première en 7 ans !

Sur les trois premiers mois de l'année, la consommation vocale des Français a atteint un niveau jamais observé ces vingt dernières années. Dans son baromètre, l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) nous indique qu'elle a atteint (fixe et mobile confondus) 65,4 milliards de minutes. Une donnée en forte croissance sur un an (+13,3%), alors qu'en 2019, la tendance était à la décroissance (-3%).

Non seulement la croissance est très importante, mais elle vient confirmer une envolée des usages de téléphonie mobile. Imaginez que désormais, 8 minutes consommées sur 10 proviennent des échanges mobiles. Au premier trimestre, on note ici aussi une forte poussée (+18%) par rapport aux cinq années précédentes (+2 à +5%). Sur ce trimestre, les utilisateurs de smartphones ont communiqué 4h13 en moyenne par mois. C'est 33 minutes de plus qu'au premier trimestre 2019. Le record de 2006 (3h46) a donc largement été battu.

Comme on dit que « c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe », le téléphone fixe a repris du poil de la bête lors de la première partie du confinement. Les quinze jours qui ont occupé le premier trimestre ont suffi à entraîner une augmentation des communications vocales depuis les réseaux fixes en voix large bande (VLB) de 4,4% sur an, ce qui n'était plus arrivé depuis sept ans tout de même, avec un réseau qui était en baisse continue d'environ 15% chaque année.

© ARCEP
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Pas d'excédent de consommation de données mobiles au premier trimestre

Si les communications vocales ont bien augmenté, qu'en est-il des données mobiles ? Contre toute attente, le début de la crise sanitaire n'a pas eu d'impact significatif sur la consommation de données sur réseaux mobiles en France.

Celle-ci croît toujours de 40 à 50% depuis un an (« 1,6 exaoctet au premier trimestre 2020, soit +47,4% sur un an », nous indique l'ARCEP). Les utilisateurs des réseaux 4G (ce qui représente 55,5 millions de clients et plus de 7 cartes SIM sur 10) ont en revanche vu leur consommation mensuelle annuelle progresser de 37% sur un an pour à présent dépasser les 10 Go/mois.