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Deux petits malins ont pu pirater le système de répartition des taxis de l'aéroport John Fitzgerald Kennedy, à New York.

Un manège qui a duré tout de même deux ans, entre septembre 2019 et septembre 2021 !

10 dollars pour être servi en premier

À l'arrivée à l'aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York, c'est premier arrivé premier servi pour les taxis. Le système de répartition des courses de l'aéroport s'organise en effet selon l'ordre d'arrivée des chauffeurs.

Une méthode équitable, qui n'a, semble-t-il, pas été au goût de tous. Deux compères originaires du Queens, Daniel Abayev and Peter Leyman de leurs prénoms, ont ainsi cherché, et réussi à contourner la règle. Et pour ce faire, après avoir imaginé plusieurs solutions pour entrer dans le système (comme voler des tablettes qui y étaient connectées, ou même soudoyer un employé pour brancher une clé contenant un malware…). Ils ont trouvé la solution : des hackers russes !

En collaborant avec ces derniers, ils sont parvenus à entrer dans la machine et se sont offert la possibilité de changer l'ordre de répartition à leur convenance. Ils ont ensuite communiqué auprès des chauffeurs de taxi, leur expliquant qu'ils pouvaient monter en tête de la liste moyennant la modique somme de 10 dollars !

Ils risquent maintenant 10 ans de prison

Un système particulièrement bien rodé, puisqu'une exonération de cette petite taxe de 10 dollars était même prévue pour les chauffeurs qui réussissaient à recruter des collègues prêts à payer pour sauter la file d'attente.

Et ce n'est pas la peur qui aurait pu restreindre les complices. M. Abayev avait ainsi demandé aux hackers russes en novembre 2019 : « je sais que le Pentagone est piraté[.]. Alors, ne pouvons-nous pas pirater l'industrie du taxi [?] »

Malheureusement pour les deux hommes de 48 ans, le pot aux roses a fini par être découvert, et depuis, ils sont poursuivis par le département de la Justice américain. Ils doivent maintenant faire à deux chefs d'accusation de complot en vue de commettre une intrusion informatique. De quoi les envoyer derrière les barreaux… pour 10 ans.