Une arnaque aboutissant à des prélèvements non autorisés est en train de sévir en France. Comme toujours, la prudence est de mise.
Mais que se passe-t-il ? Plusieurs témoins et victimes ont fait état ces derniers jours et sur des plateformes comme Signal Arnaques de prélèvements européens (SEPA) non autorisés, hélas constatés sur leur compte bancaire. Les montants dérobés sont compris entre 300 et 600 euros. Rien n'est toutefois irrémédiable, on vous explique pourquoi.
Des prélèvements non autorisés dont on ignore tout
Il s'agit bien ici d'une arnaque détournant les prélèvements européens (SEPA). Autrement dit, les opérations ne sont pas des débits sur carte bancaire comme on peut en voir régulièrement, mais bien des prélèvements directs sur le compte, ce qui est manifestement moins courant.
Un point commun a été relevé chez toutes les victimes : l'arnaque semble provenir de la même source, une société « ENS » qui facturerait aux consommateurs des travaux de maintenance. Certaines personnes indiquent même avoir été plusieurs fois victimes de la même arnaque. L'ennui, c'est qu'à ce stade, on ne sait absolument pas d'où vient cette fraude.
Fort heureusement, la réglementation en matière de prélèvement non autorisé au sein de l'Espace économique européen est très favorable aux consommateurs. Il est donc possible d'obtenir réparation.
Se faire rembourser reste relativement simple
Sachez donc que si vous constatez un tel prélèvement, vous pouvez être remboursé, puisqu'un prélèvement SEPA n'est valable que s'il a été expressément autorisé (par le biais d'une signature électronique ou physique) par l'individu débité. Voilà une bonne nouvelle. Pour obtenir votre dû, vous devez d'abord faire opposition auprès de votre banque.
Conformément au code monétaire, l'établissement est tenu de vous rembourser. Vous disposez même d'un certain temps (13 mois) pour faire votre demande. Au-delà de cette période, la banque n'est plus obligée de vous virer l'argent perdu. Notons au passage que si le prélèvement provient d'un pays hors zone EEE (par exemple la Suisse, Monaco ou Andorre), vous ne disposerez que de 70 jours pour réclamer votre argent.
Autre précision utile : même un prélèvement SEPA autorisé (ce qui peut survenir dans le cas d'une usurpation d'identité) peut faire l'objet d'une demande d'annulation. Mais attention, le délai de contestation ne court que sur 8 semaines. L'établissement bancaire dispose ensuite de 10 jours pour vous livrer une réponse, positive ou négative.
Source : Signal Arnaques