© Maksim Shmeljov / Shutterstock
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Les activités de cybercriminalité pèsent comme aucun autre type de délinquance sur les finances nationales allemandes.

Les coûts engendrés par la cybercriminalité se font ressentir partout dans le monde, et toujours à des niveaux très élevés. Pour la Russie, ce chiffre tourne autour des 40 milliards de dollars. Mais pour un autre beaucoup plus riche comme l'Allemagne, la note est démultipliée !

206 milliards…

C'est un chiffre qui donne le tournis, et qui vient d'être communiqué par Bitkom, l'association allemande pour les technologies de l'information, les télécommunications et les nouveaux médias. Selon une nouvelle étude qu'elle vient de publier, la cybercriminalité coûterait à l'Allemagne, pour l'année 2023, la somme astronomique de 206 milliards d'euros ! Cette catégorie compte le vol de données et d'équipements IT ainsi que le sabotage et l'espionnage. Les groupes de hackers s'organisent comme de vraies petites entreprises, et attirent ainsi de plus en plus de profils dans leur rang, ce qui permet ainsi d'augmenter considérablement le nombre d'attaques.

Dans les douze derniers mois, les trois quarts des entreprises interrogées indiquent avoir été victimes de cybercriminalité, contre 84 % pour la période précédente. Un chiffre légèrement rassurant qui doit être vite nuancé. Car dans le même temps, et pour la première fois, plus de la moitié des entreprises comprises dans l'étude estiment que la cybercriminalité est une menace existentielle pour elles (52 % en 2023, contre 9 % en 2021).

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L'Allemagne, une cible de choix

Le problème de cybercriminalité est particulièrement aigu pour l'Allemagne, puisque le coût annuel de cette activité pour l'économie du pays dépasse pour la troisième fois de suite la barre des 200 milliards d'euros. « L'économie allemande est une cible très attrayante pour les criminels et les États hostiles. Les frontières entre le crime organisé et les acteurs contrôlés par l'État sont floues », explique ainsi à Reuters le patron de Bitkom, Ralf Wintergers.

Les autorités ont évidemment été mises au fait de ce problème, qu'elles prennent très au sérieux. « Notre réponse à cette menace croissante consiste à renforcer considérablement la coopération avec nos partenaires, la détection et la réaction rapides aux attaques, ainsi que l'adaptation continue de nos mécanismes de défense », a déclaré le vice-président de l'Office fédéral de protection de la constitution, Sinan Selen.

Source : Reuters