À l'occasion de la Paris Games Week 2019, Cyberpunk 2077 s'est laissé approcher lors d'une présentation d'environ une heure. Si le titre de CD Projekt RED n'était malheureusement pas jouable, nous avons eu la chance de le découvrir via une longue séquence de gameplay entièrement doublée en français. Afin de garder le suspense, nous ne dévoilerons que peu de détails sur le scénario. Voici notre avis sur cette démo.
Une plastique pas (encore) convaincante
La démo diffusée dans une petite salle du stand de Bandai Namco était similaire à celle de l'E3 2019 (et de la Gamescom par extension). Après un rapide passage sur les possibilités de customisation du héros, les développeurs ont plongé l'audience dans le dédale tortueux de la ville fictive de Night City. Le monde de Cyberpunk 2077 a été totalement ravagé par une crise économique d'envergure et le quartier de Pacifica a été lourdement frappé par cet événement. Les rues sont lugubres, les habitations délabrées et les buildings en construction ne seront jamais achevés. D'entrée de jeu, il faut bien reconnaître que l'ambiance est saisissante. La nature sauvage de The Witcher 3 n'est qu'un lointain souvenir.Si Cyberpunk 2077 possède une atmosphère singulière, la plastique du titre de CD Projekt RED est loin d'être irréprochable. La faute à un framerate capricieux, à de l'aliasing assez prononcé sur certains décors et à des animations pas toujours détaillées. Bien entendu, ces éléments peuvent être améliorés d'ici la sortie du jeu en avril prochain. Pour en finir avec la dimension purement visuelle, une partie des environnements sont destructibles et les gunfights laissent donc des marques à l'intérieur des bâtiments. De quoi renforcer l'impression de réalisme...
De la liberté au RPG, il n'y a qu'un pas
Créé par les pères des adaptations vidéoludiques de The Witcher, Cyberpunk 2077 hérite forcément de la dimension RPG. Par exemple, des arbres de compétences extrêmement complets peuvent être complétés au fil de la partie. Le jeu introduit aussi le sempiternel indice de rareté sur l'équipement. Ainsi, les vêtements et autres implants offrent des avantages non négligeables durant les combats. Les amoureux de jeux de rôle seront forcément aux anges face à toutes les options qui s'offriront à eux. Mais la vraie force du soft se cache ailleurs.Durant cette présentation à la Paris Games Week, les équipes de développement ont alterné entre deux héros afin d'illustrer les différentes approches lors d'une même mission. Par exemple, le V (nom donné au protagoniste principal) appartenant à la classe Netrunner peut hacker des appareils (caméras, tourelles, implants des ennemis...) pour se faufiler discrètement. À contrario, le "Solo Puissant" a la possibilité d'ouvrir des portes à mains nues et d'infliger de lourds dégâts en rentrant dans le tas. Un peu à la manière d'un Fallout, les choix se retrouvent aussi durant les dialogues avec les PNJ. Ces décisions font qu'une situation peut être totalement différente d'une partie à l'autre. Car, comme les développeurs l'ont à nouveau confirmé, Cyberpunk 2077 pourra être terminé sans tuer le moindre adversaire.
Une vraie révolution ?
Qui dit jeu solo, dit forcément casting de rêve. Ainsi, le légendaire Keanu Reeves (qui interprète le rôle de Johnny Silverhand ) a donné la réplique à V à plusieurs instants cruciaux de la démo. L'occasion de constater que le doublage français semble être d'une qualité irréprochable. La synchronisation labiale est convaincante, tout comme le jeu d'acteur toujours très juste. L'immersion est bien au rendez-vous, renforcée par le point de vue à la première personne. Fort heureusement, le joueur peut décider de basculer à la troisième personne lors de certains passages comme durant les phases de conduite en moto ou en voiture.En optant pour cette vue FPS, Cyberpunk 2077 passe forcément par la case des "comparaisons" avec les cadors du genre. Si cette perspective demeure bien immersive, il faut aussi reconnaître qu'elle tient un peu moins la route lors des gunfights. Ces derniers manquent encore de dynamisme et de lisibilité une fois V lâché(e) dans l'arène. L'infiltration n'est pas non plus à l'abri de quelques imperfections avec une IA parfois un peu aveugle. Là encore, la version définitive pourrait bien gommer ces petits défauts.