Deezer et Universal Music Group révolutionnent le streaming musical avec un modèle centré sur l'artiste, promettant une rémunération équitable et une meilleure expérience pour les fans.
Universal Music Group et Deezer veulent secouer le monde du streaming musical. Avec leur nouveau modèle centré sur l'artiste, ils promettent une rémunération plus équitable pour les créateurs et une expérience musicale améliorée pour les fans. C'est la fin des contenus parasites et des artistes peu récompensés, le modèle vise à valoriser davantage la relation entre les artistes et leurs admirateurs. En attribuant des bonus aux artistes professionnels et aux chansons qui suscitent un engagement actif des fans, en luttant contre la fraude, et en démonétisant les contenus non musicaux, Deezer et UMG montrent ici leur engagement envers l'industrie musicale.
Un tournant grâce à un modèle basé sur l'engagement des utilisateurs
Deezer, qui a connu quelques difficultés, et Universal Music Group ont donc dévoilé, ce mercredi 6 septembre, un partenariat révolutionnaire visant à créer un modèle de streaming centré sur l'artiste. Qu'est-ce que cela veut dire ? Le modèle, baptisé « Artist-Centric », promet de rémunérer de manière plus équitable, en améliorant l'expérience des fans. Avec le streaming devenu la norme dans l'industrie musicale à tel point que le gouvernement envisage même une nouvelle taxe, cette initiative vise à réimaginer la façon dont les artistes sont payés pour leur travail.
Le modèle Artist-Centric se concentrera sur les artistes professionnels, offrant un double bonus à ceux qui génèrent un minimum de 1 000 streams par mois, avec au moins 500 auditeurs uniques. Deezer et Universal souhaitent récompenser la qualité de la musique et l'engagement des utilisateurs, plutôt que de se fier à des algorithmes pour la programmation.
Deezer, déjà engagée dans la lutte contre les contenus générés par l'IA, prévoit aussi de remplacer les contenus audio non musicaux par ses propres créations dans le domaine de la musique fonctionnelle. Ces contenus ne seront pas pris en compte dans le calcul des redevances reversées aux artistes, ce qui devrait contribuer à une distribution plus équitable des revenus.
Lutter contre la fraude et la surabondance de contenus
Avec ce nouveau modèle, Deezer s'engage à renforcer son système de détection des fraudes. Le but du service ? Éliminer les manipulations et protéger les revenus des artistes. L'algorithme de Deezer, qui utilise l'apprentissage automatique et serait le meilleur de sa catégorie, a déjà identifié 7 % de streams comme frauduleux, rien qu'en 2022. Il est capable de détecter les faux comptes et la fraude au paiement.
Le géant français du streaming musical veut aussi lutter contre ce qu'il appelle la « surabondance des contenus », qui a tendance à dégrader l'expérience des fans et atténue grandement la découverte de nouveaux talents enregistrés sur la plateforme. Son catalogue est par exemple passé de 90 à plus de 200 millions de contenus ces deux dernières années. Une politique plus stricte devrait être appliquée envers les fournisseurs, de façon à garantir la qualité de l'expérience de l'utilisateur. Les contenus non liés à des artistes seront ainsi limités.
Ces nombreuses initiatives marquent en tout cas un changement majeur, c'est peu de le dire, dans l'économie du streaming musical. Pour mieux refléter encore la valeur des contenus musicaux, Deezer et Universal Music Group étudieront attentivement l'impact de ces changements, tout en continuant à développer de nouveaux éléments, basés sur l'analyse des données.
Source : Deezer