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Emmanuel Macron a évoqué la possibilité de la création d'une taxe sur le streaming musical. Une menace ou une vraie mesure à venir ?

La question d'une taxe sur le streaming musical a plusieurs fois été abordée afin d'aider au financement de la culture en France. Une idée qui est de nouveau mise sur la table, et pas par n'importe qui, puisque le président de la République lui-même l'a évoquée.

L'exception culturelle en question

Les acteurs de la filière musicale sont prévenus. Alors qu'ils discutent sur la question du financement de l'exception culturelle française, le président leur a enjoint de trouver un accord avec le 30 septembre prochain. Et si jamais aucun compromis n'était trouvé, ce serait alors aux pouvoirs publics de prendre une décision.

« Le gouvernement se réservera la possibilité de saisir le Parlement d'une contribution obligatoire des plateformes de streaming », explique ainsi un communiqué de l'Élysée. Ces nouveaux financements seraient nécessaires pour « préserver la souveraineté culturelle française » et offrir « une juste rémunération des artistes et des créateurs », toujours selon la présidence.

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Une taxe de 1,75 % ?

Et Emmanuel Macron n'agite pas une menace creuse. Il dispose en effet déjà d'un rapport du sénateur Julien Bargeton, qui a été rendu au mois d'avril dernier. Dans ces pages, l'homme politique du groupe Renaissance préconise l'instauration d'une taxe de 1,75 % sur les revenus générés par les abonnements de streaming musical ainsi que sur ceux créés par la publicité, pour le cas du streaming gratuit. Un chiffre donc plus élevé que celui évoqué à l'automne dernier, quand une taxe de 1,5 % était discutée pour soutenir le Centre national de la musique (CNM).

Les réactions à cette idée sont évidemment contrastées. L'ancien ministre de la Culture, Jack Lang, a félicité le pouvoir politique, parlant d'une « mesure de justice qui confortera la diversité musicale et renforcera les créateurs et les musiciens indépendants ». De son côté, le rappeur Niska a fait entendre un autre son de cloche : « Non à la taxe streaming. Taxe anti-rap. Taxe raciste. Taxe non justifiée ». On attend maintenant les réactions de Spotify et de Deezer.

Source : Les Echos,

BFM TV