SFF Tomorrowland

Au delà de notre dimension, des savants et des artistes visionnaires ont créé une ville futuriste idéale, qui peut rendre le monde meilleur. Mais ce lieu paradisiaque n’est-il qu’une simple utopie ?

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Nous nous donnons 5 citations et 5 paragraphes pour vous convaincre.

À la poursuite de demain (2015)

de Brad Bird

« Dans cette histoire, nous allons parler de l’avenir »

Je crois, peut-être de façon un peu partiale - j'avoue - que chaque enfant qui a le gout de la science-fiction le doit, en partie, grâce aux studios Disney. Le géant aux grandes oreilles a de tous temps proposé des oeuvres novatrices, futuristes, qui proposaient aux petites têtes blondes de s’évader dans les méandres de l’espace ou du temps pour des aventures extraordinaires.

Vous l'aurez compris, j’ai été bercé par les oeuvres de l’oncle Walt depuis mon plus jeune âge et À la poursuite de demain a évidemment retenu toute mon attention à sa sortie. Le projet, dont le titre original Tomorrowland est bien plus parlant que sa traduction française, est une adaptation de l’espace du même nom situé à Disneyland avec à sa tête Brad Bird, soit le metteur en scène génial des Indestructibles et de Ratatouille. Que demander de mieux ?

« Je crois que j’en avais assez d’attendre que quelqu’un le fasse pour moi »

Le film suit les aventures de Casey Newton, jeune fille intrépide et curieuse qui va se retrouver en possession d’un pin’s lui permettant de voir Tomorrowland, une cité lointaine où la science a résolu les problèmes de l’humanité. Des robots tueurs se lancent alors à ses trousses et l’adolescente va se retrouver embarquer dans une course contre la montre pour empêcher la destruction de l’humanité.

Elle sera aidée dans sa quête par Athena, une androïde prenant la forme d’une jeune fille qui voit en elle le dernier espoir de notre civilisation et de Frank Walker, un inventeur désabusé ayant été banni de Tomorowland.

© Disney
© Disney

« J’me dirais qu’un petit acte de résistance peut avoir une influence sur le futur »

Si vous êtes comme moi un admirateur inconditionnel de Walt Disney, et je parle de l’artiste et non du studio, À la poursuite de demain est avant tout un merveilleux hommage à EPCOT. Cette ville futuriste devait prendre place à Disney World en Floride et le créateur avait imaginé une ville nouvelle, aux modes de vie entièrement repensés et organisés selon les technologies de l’époque.

Brad Bird, dans les premières minutes de son film, donne vie à ce projet inachevé. Le jeune Frank se ballade à toute vitesse grâce à son jet-pack entre les immeubles au look rétro-futuriste et ce prologue laisse entrevoir un univers aux possibilités immenses tout en réveillant les souvenirs d’un enfant qui voulait lui aussi voler au dessus de sa maison et créer des bidules avec de vieilles pièces détachées.

J’ai aussi particulièrement aimé suivre Casey, qui, fait rare pour Hollywood, est une adolescente curieuse, malicieuse, têtue sans être désagréable et surtout intelligente. Elle ne subit pas les événements mais les provoque. Elle cherche à comprendre la situation et à aller de l’avant. Elle est tout simplement l’âme du film et son entrain est communicatif après seulement quelques minutes passées en sa compagnie.

« T’es vraiment obligée de tout savoir? Tu pourrais pas juste t’émerveiller ? »

Chaque scène, de la plus anodine aux moments de bravoure est un concentré d’inventivité. Il y a tout simplement une idée par plan avec en point d’orgue l’attaque d’une maison piégée que j’ai revu plusieurs fois de suite pour noter la somme de trouvailles visuelles géniales contenues dans ces quelques minutes. Si comme moi vous aimez également le steampunk une séquence à Paris, fortement inspirée de Jules Verne, vous collera de sacrés frissons.

S’il paye son tribut à Walt Disney pour sa vision, Brad Bird n’en oublie pas de tirer à boulets rouges sur le studio Disney et les nerds qui célèbrent la nostalgie, l’immobilisme et le manque d’imagination. Un exemple ? Casey se rendra dans une boutique de collectionneurs d’objets SF, richement garnie en babioles Star Wars (propriété de Disney) et dont les deux geeks responsables sont en fait des robots tueurs (appelés animatronics, comme ceux présents à Disneyland). 

La métaphore est assez parlante quand on sait que le réalisateur a refusé de réaliser l’épisode VII de la saga, trop nostalgique à son goût, et vu le manque de créativité du studio depuis plusieurs années, ça ne fait pas de mal de le noter.

© Disney

« Les rêveurs doivent se serrer les coudes »

Ce qui me pousse finalement à vous parler d’À la poursuite de demain, c’est avant tout pour son objectif : célébrer l’optimisme et refuser le fatalisme. Combien de films apocalyptiques, dépressifs nous montrent aujourd’hui un monde à bout de souffle, à deux doigts de la destruction ? 

Brad Bird lui refuse cet état de fait et nous montre que tout est possible. Le film nous invite à unir nos connaissances collectives, à unir l’art et la technologie pour rendre le monde meilleur. Un message puissant en ces temps de crise, enveloppé dans un divertissement parfaitement rythmé et maitrisé.

Si j’aime autant le cinéma, c’est pour m’évader dans des mondes imaginaires, pour croire à des univers impossibles et pour rêver. C’est pour cela qu’À la poursuite de demain est un chef d'oeuvre que je considère parmi les plus importants de ces dernières années. Parce qu’il nous intime l’ordre de voir plus grand, de laisser parler notre créativité et de ne pas baisser les bras. Tous à vos jet-packs !

A la poursuite de demain est disponible en DVD, Blu-Ray et à la demande sur Disney+

© Disney