Fini le temps où l'on rêvait de voitures sans conducteur. Tesla est en passe de concrétiser ce qui n'était jusqu'alors qu'un fantasme de science-fiction. Ses robotaxis s'apprêtent à envahir nos routes à moyen/long terme, bouleversant au passage notre rapport à la mobilité et redessinant le paysage urbain de demain.
Imaginez-vous assis confortablement à l'arrière d'une voiture, plongé dans la lecture de votre roman préféré ou en pleine visioconférence, pendant que le véhicule négocie seul les embouteillages du centre-ville. Ce scénario, digne d'un film futuriste, est sur le point de devenir réalité grâce à Tesla et ses robotaxis, qui seront présentés dans un mois seulement. Une révolution qui s'annonce aussi importante que l'arrivée de l'automobile elle-même au début du 20ᵉ siècle.
Du rêve à la réalité : Tesla met les gaz sur l'autonomie
Il y a encore peu, l'idée de voitures sans conducteur sillonnant nos rues relevait de l'utopie. « Il y a six mois, on nous disait que c'était impossible, que ça n'arriverait pas avant des décennies », se souvient un expert du secteur. Mais Tesla a changé la donne, et ce qui semblait inatteignable est désormais à portée de main. Le constructeur, pour une fois, semble bien avoir tenu les délais qu'il s'était fixés. L'aéroport de Phoenix vient d'ailleurs de franchir un cap historique en autorisant les robotaxis à effectuer des prises en charge et des déposes sur ses trottoirs. Une première qui en dit long sur la confiance accordée à cette technologie.
Au cœur de cette révolution, on retrouve bien sûr la technologie un peu controversée Full Self-Driving (FSD) appartenant à Tesla. Des véhicules capables de rouler pendant des heures sans intervention humaine, c'est du jamais vu. « Tesla est la seule à proposer ce produit, et c'est un produit qui change la vie », s'enthousiasme un utilisateur conquis.
Bien sûr, le chemin vers une autonomie totale n'est pas un long fleuve tranquille. Le système FSD de Tesla, aussi impressionnant soit-il, a encore quelques défis à relever. « C'est incroyable, mais ça laisse encore à désirer… Elle ne peut pas non plus conduire sur l'autoroute », nuance un critique. Toutefois, ces obstacles ne semblent que temporaires face à la détermination de Tesla.
Un nouveau modèle économique qui pourrait fait trembler l'industrie
L'arrivée des robotaxis ne va pas se contenter de changer nos habitudes de déplacement. C'est tout un pan de l'économie qui s'apprête peut-être à être chamboulé. Fini le temps où posséder une voiture était la norme. Demain, faire appel à un robotaxi pourrait devenir aussi banal que de commander un Uber aujourd'hui. « Je prévois d'utiliser ma Model 3 comme robotaxi », confie un propriétaire Tesla. « Je pense qu'il y aura très peu de Tesla sur le marché de l'occasion avec FSD. Une fois que ça se produira, trouver une Tesla d'occasion avec FSD reviendra à chercher une aiguille dans une botte de foin ».
Les implications sont potentiellement vertigineuses. Si les consommateurs se mettent à préférer les robotaxis à la possession d'une voiture, c'est toute l'industrie automobile qui pourrait être mise à mal. « Quand les gens commenceront à se défaire de leur deuxième ou première voiture au profit des robotaxis, les ventes de voitures vont s'effondrer », prédit un analyste. « Passer de 600 à 1 500 dollars de dépenses mensuelles à 50 ou 150 dollars, ça va faire mal au portefeuille des constructeurs ». Si les ventes de voitures commencent à fortement décliner, cela pourrait entraîner une diminution conséquente du besoin en infrastructures dédiées à l'automobile, comme les garages et les parkings.
Mais ce bouleversement pourrait aussi avoir des effets positifs insoupçonnés. Les seniors, par exemple, pourraient retrouver une mobilité perdue. « Le plus grand marché de départ pour les véhicules autonomes sera celui des seniors », estime un observateur, plutôt assuré. Une perspective qui s'annonce réjouissante pour tous ceux qui ont dû renoncer à conduire avec l'âge.
Vers une mobilité plus verte et une société repensée
Au-delà de l'aspect économique, les robotaxis de Tesla pourraient bien être le coup de pouce dont notre planète a besoin. En remplaçant plusieurs véhicules personnels par un seul robotaxi, on pourrait, en théorie, considérablement réduire les émissions de CO2 et la congestion urbaine. « Les robotaxis vont être un catalyseur pour se débarrasser du pétrole », affirme un défenseur du transport durable.
Mais les changements ne s'arrêtent pas là. C'est toute notre façon de vivre et de travailler qui pourrait être bouleversée. Une utilisatrice raconte : « Ma belle-sœur a dû renoncer à un emploi bien payé pour pouvoir conduire ses enfants à l'école. Avec ces véhicules autonomes, elle pourrait éventuellement reprendre le travail ». Une anecdote qui illustre le potentiel de cette technologie pour libérer du temps à certains profils de personnes et leur ouvrir, au passage, de nouvelles opportunités.
Bien sûr, cette révolution soulève aussi des questions. Quid de la protection de nos données personnelles dans ces véhicules hyperconnectés et dopés à l'IA ? « Comment intégrer leur logiciel dans une voiture qui offre une expérience utilisateur complète, avec des applications, des achats d'applications et la compatibilité avec les téléphones Apple et Android ? »s'interroge un autre utilisateur. Des préoccupations légitimes qui appellent à la mise en place de cadres réglementaires solides.
Alors que les robotaxis de Tesla s'apprêtent à déferler sur la planète, une chose est certaine : nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère. Une ère où la mobilité serait peut-être plus accessible, plus verte et plus flexible. Certes, tous les problèmes inhérents à cette technologie ne sont pas réglés, mais l'élan est bel et bien là. Comme le résume un commentateur : « Tesla dispose du seul système de conduite autonome capable de fonctionner en Amérique du Nord, en Europe et en Chine sans nécessiter de cartographie intensive ». Une carte qu'aucun autre constructeur n'a, pour le moment, en main.
L'avenir du transport s'écrit aujourd'hui, et Tesla tient fermement le stylo. Comment nous adapterons-nous à ce changement de paradigme s'il a bien lieu ? Cette question nous concernera tous à un moment donné. Si nous ne parvenons pas à trouver des réponses satisfaisantes, nous risquons de voir émerger de fortes tensions sociales, voire des fractures importantes au sein de la société. Une société qui se divisera peut-être entre les pros et les anti-véhicules autonomes ; le risque n'est pas à écarter.
Source : Web Pro News