L'entreprise déploie actuellement une mise à jour importante de son système de conduite autonome, visant à améliorer les trajets quotidiens sur autoroute. Le FSD peut compter désormais sur une IA plus performante pour assurer la conduite du véhicule.
Le constructeur américain franchit une étape importante vers la sacro-sainte autonomie de ses véhicules et son système FSD, une techno controversée Outre-Atlantique, mais qui devrait bientôt débarquer sur le sol européen. La version 12.5.5 du logiciel se pare de fonctionnalités inédites, notamment pour être plus efficient sur les portions de routes rapides. Cette évolution, d'abord réservée aux propriétaires du Cybertruck (qui a, lui aussi, montré le bout de son nez en France) devrait progressivement s'étendre à l'ensemble de la gamme.
L'IA au volant : une nouvelle approche de la conduite
Jusqu'à présent, le FSD se limitait strictement à la conduite en ville, mais c'est terminé ; il est désormais étendu aux réseaux routiers où l'on roule à plus vive allure. Sa dernière mise à jour intègre un système baptisé « end-to-end highway stack », reposant sur des réseaux neuronaux pour analyser l'environnement routier en temps réel. Cette technologie marque une vraie rupture avec l'ancienne approche, où les ingénieurs devaient prévoir et programmer chaque scénario de conduite possible. Dorénavant, l'intelligence artificielle, enrichie par les données collectées auprès de la flotte Tesla, est capable de prendre les décisions de conduite seule.
Au menu : une meilleure gestion des intersections et des feux rouges, une meilleure anticipation des changements de voie pour les rendre plus fluides et une prise de rond-point plus assurée. Une option « Speed Mode » fera également son apparition, permettant une conduite plus dynamique avec des accélérations plus franches et des dépassements plus fréquents.
Des progrès sous haute surveillance
Pour l'instant, cette mise à jour se cantonne à un groupe restreint de propriétaires de Cybertruck. Ashok Elluswamy, directeur de l'équipe chargée de développer l'Autopilot, a indiqué dans un post sur X : « Nous sommes sur le point de sortir une version préliminaire pour les plateformes restantes et nous la distribuerons aux employés internes dans la semaine à venir » (voir ci-dessous).
Ces améliorations progressives témoignent que Tesla progresse bel et bien vers un de ses buts ultimes : la conduite entièrement autonome. Toutefois, un indicateur est encoere aujourd'hui dans le rouge : le nombre de « désengagements » (nombre de fois où le conducteur ont dû reprendre le contrôle manuel parce que le FSD n'était pas en mesure de gérer la situation en toute sécurité) du système par kilomètres parcouru. Tesla affirme l'avoir réduit à chaque nouvelle version du logiciel.
Pourtant, des propriétaires ont créé un outil collaboratif, le « FSD Community Tracker», pour suivre les performances du système en conditions réelles. Selon leurs données, les dernières versions du software n'ont pas montré d'amélioration notable. Certaines versions auraient même entraîné une augmentation des désengagements critiques du système FSD.
Des faits confirmés par AMCI Testing cette semaine, lors d'un test sur les versions 12.5.1 et 12.5.3 qui a montré de plus grandes faiblesses par rapport aux données collectées par les usagers. Cette nouvelle version est-elle donc vraiment au point ? Tesla mettrait-elle la charrue avant les bœufs ? Ce ne serait pas la première fois après tout.
Source : Tech Radar