Test Western Digital WD_Black P40 Game Drive : un SSD externe performant qui met les LED à l'honneur

S’il avait manqué le premier virage vers le SSD, Western Digital est depuis largement revenu dans la course et l’Américain tente même de s’imposer aujourd’hui sur le terrain du SSD externe avec un P40 aussi compact qu’il est séduisant. D’ores et déjà une valeur sûre ?

Concurrencé par les excellents produits de chez Kingston ou Sabrent pour ne citer que les derniers modèles passés entre nos mains, Western Digital repense sa proposition en matière d’unités de stockage externe avec un P40 résolument compact. La compatibilité USB 3.2 Gen 2×2 est par ailleurs là pour donner un « coup de fouet au chargement » si l’on en croit la campagne marketing de Western Digital.

Compacité et… éclairage LED

En sortant le WD_Black D30, Western Digital n’avait pas impressionné son monde, la faute – notamment – à un boîtier plus imposant que ce que les SSD autorisent aujourd’hui. L’Américain a retenu la leçon et même si le P40 reste plus volumineux que le XS2000 de Kingston par exemple, il vient nettement alléger les choses. Pensez que l’on passe de 137 à tout juste 78 g pour 106 × 58 × 13 millimètres. Autant dire qu’il n’aura aucune difficulté à tenir dans n’importe quelle poche.

Structure métallique et port USB-C © Nerces

Côté design, Western Digital reste fidèle à son style « conteneur » qui lui permet assurément de se distinguer de la concurrence. Concrètement, ce côté « industriel » sort de l’ordinaire sans être agressif outre mesure. Par rapport au D30, Western Digital a tout de même décidé d’apporter une nouveauté : deux bandes de LED RVB sont disposées de chaque côté du SSD, sur la longueur. L’idée est bien sûr d’égayer un peu sa proposition alors que la chose est aisément via le logiciel WD Dashboard.

Ouvert, le P40 laisse apparaître des puces SanDisk (contrôleur et mémoire) ainsi qu'un composant de gestion ASMedia © Nerces

Pour le reste, c’est un parallélépipède standard qui s'établit sur un châssis 100 % métal. Cela explique son poids plus important que celui du Kingston XS2000, mais cela lui permet d’être utilisé comme un gros dissipateur thermique. Enfin, par rapport à certains concurrents, Western Digital ne livre aucune gangue de caoutchouc qui le protègerait contre les chocs. Seuls accessoires fournis, deux câbles, USB-C vers USB-C et USB-C vers USB-A. En effet, le P40 est en USB-C avec une prise standard à la norme USB 3.2 Gen 2×2 pour en exploiter le meilleur.

Débits en lecture / écriture et échauffement

Configuration de test

• Carte-mère : ASUS ROG Maximus Z690 Hero
• Processeur : Intel Core i9-12900K
• Mémoire : Kingston Fury DDR5-4800 CL38 (2x 16 Go)
• Carte graphique : ASUS TUF RTX 3080 Gaming OC
• SSD « système » : Kingston KC3000 1 To
• Refroidissement : ASUS ROGY Ryujin II 360
• Alimentation : ASUS ROG STRIX 850G

Nous l'avons précisé récemment, le P40 est officiellement compatible avec la norme USB 3.2 Gen 2×2 qui permet à Western Digital d’avancer des débits de 2 000 Mo/s à la fois en lecture et en écriture séquentielle. Le fabricant ne donne encore aucune précision sur l’endurance en écriture de son poulain se contentant d’une garantie de 5 ans.

ATTO Disk Benchmark

Pour ne pas changer une équipe qui gagne, nous débutons ce test par les résultats obtenus avec ATTO Disk Benchmark, lequel présente un tableau complet des débits en lecture/écriture en fonction de la taille des fichiers. Sur les plus petits, le P40 est un candidat sérieux qui devance le XS2000 de Kingston, mais reste derrière le Sabrent Rocket XTRM-Q. En revanche, sur les gros fichiers, il est premier, en lecture comme en écriture.

CrystalDiskMark

Mesures (débits et IOPS) CrystalDiskMark sur des fichiers de 1 Go © Nerces

Le passage à CrystalDiskMark n’est pas moins flatteur pour Western Digital dont le P40 prend une nouvelle fois la première place, même si l’écart en lecture/écriture séquentielle avec le XS2000 de Kingston est ridiculement faible. En lecture aléatoire, son avance est plus notable, mais de manière assez surprenante, il doit céder sa première place en écriture aléatoire où il marque le pas avec près de 7 Mo/s de différence.

Mesures (débits et IOPS) CrystalDiskMark sur des fichiers de 64 Go © Nerces

Nous n’avions jusqu’à présent pas l’habitude de présenter les résultats IOPS des unités de stockage. À la suite de remarques de votre part, nous avons décidé d’intégrer de telles valeurs. Le P40 est le premier SSD externe pour lequel nous réalisons pareil test, nous n’avons donc pas moyen de le comparer à d’autres, mais gardons ses résultats « sous le coude ».

Copie de fichiers

L’enchaînement vers nos mesures en « utilisation réelle » est une douche froide pour Western Digital. À aucun moment, le P40 n’a été en mesure de reproduire les résultats observés sur les benchmarks. La configuration n’avait pourtant pas changé, mais le SSD est non seulement incapable de tenir les 2 000 Mo/s évoqués par son fabricant, mais il ne peut même pas garder le cap des 500 Mo/s. À 443 Mo/s de moyenne, on est loin des 1,02 Go/s du XS2000. En lecture, c’est mieux, mais encore loin des meilleurs concurrents avec 1,19 Go/s contre 1,85 Go/s chez Kingston ou Sabrent.

Écriture linéaire AIDA64

Sur chacun des SSD internes que nous testons, nous utilisons l’outil d’écriture linéaire du logiciel AIDA64 afin de vérifier la moindre chute de débit en écrivant sur l’intégralité de la surface du disque. Là, le P40 retrouve de sa superbe avec des débits excellents de 1,6 Go/s en moyenne, mais surtout une stabilité absolument remarquable preuve que le cache en écriture est parfaitement géré par Western Digital. Une excellente nouvelle.

Températures

La question de la chauffe est particulièrement sensible alors que les SSD externes sont de plus en plus rapides et qu’ils ne peuvent compter sur la ventilation d’un PC pour les maintenir au frais. Le P40 s’appuie sur sa conception métallique pour garder son « précieux » à moins de 60°C en toute circonstance. Ce n’est pas la meilleure performance observée en la matière, mais cela suffit 1/ pour éviter tout risque de surchauffe et 2/ pour conserver les débits au plus haut.

WD Dashboard : pas grand-chose à lui reprocher

Si vous suivez nos tests de SSD ou que vous détenez vous-même un modèle Western Digital, vous connaissez forcément WD Dashboard, l’excellent logiciel compagnon mis au point par l’entreprise américaine. Pas tout à fait complète, l’application fait par exemple l’impasse sur l’affichage précis du nombre d’octets déjà écrits sur le SSD. C’est un point d’autant plus regrettable que Western Digital fait, pour le reste, un sans-faute.

Depuis l'outil de mesure des performances jusqu'à la gestion des LED © Nerces

En premier lieu, l’interface du WD Dashboard est un modèle de clarté. Les informations sont bien organisées, à travers cinq panneaux essentiels. On dispose ainsi de toutes les informations utiles (températures, santé, capacité), d’un vrai outil de mesure des performances, d’un autre capable de supprimer toutes les données et d’un panneau de configuration du soft. Enfin, le panneau RGB vient apporter de quoi ajuster le comportement des LED.

Western Digital WD_Black P40, l’avis de Clubic