Voilà bientôt dix ans que SanDisk est tombée dans l'escarcelle de Western Digital. Dix ans qui n'ont pas altéré sa capacité à proposer de nouveaux produits, même si le spectre de la marque est aujourd'hui moins étendu. Le Desk Drive se propose justement d'élargir un peu les horizons de SanDisk en se rapprochant du BeeDrive de Synology.
- Jusqu'à 8 To aisément portables
- Fonctionnement simplissime
- Acronis TrueImage offert pendant 5 ans
- Bonnes performances générales
- Coût au giga relativement élevé
- Alimentation externe obligatoire
- Chauffe importante en charge
Un disque dur externe… branché sur secteur
La boîte est simple, sobre, presque sommaire. À l'image des autres produits de la marque, le Desk Drive arbore les couleurs de SanDisk, mêlant à un fond blanc un cartouche rouge sur le bas du carton. À l'intérieur, il n'y a pas grand-chose à signaler, tant la firme américaine joue la carte de la simplicité. En plus du Desk Drive en lui-même, on retrouve donc un câble USB-C avec adaptateur USB-A, deux adaptateurs secteurs et une brique d'alimentation.
Oui, premier regret, le Desk Drive nécessite une alimentation externe… même si vous le branchez sur un port USB moderne. De fait, SanDisk nous propose un produit portable, mais pas aussi nomade que la majorité des SSD externes. En contrepartie, la firme propose deux capacités très élevées : 4 ou 8 To, afin de contenter même les plus exigeants des usagers. Usagers qui devront compter sur un port USB 3.2 Gen 2 pour profiter des meilleurs débits du produit (10 Gbps).
Il n'y a pas grand-chose d'autre à ajouter, tant le Desk Drive est un modèle de conception simple. Il prend la forme d'une espèce de brique de 99,2 x 99,2 millimètres, pour une épaisseur de 40,2 millimètres. Le poids est réduit (268 grammes), mais le produit donne l'impression d'être dense. Aucune ouverture n'est possible, SanDisk ne souhaite pas que les utilisateurs « s'amusent » avec le SSD. Enfin, sur l'arrière, on remarque les deux seuls ports : USB-C et d'alimentation.
Devant et derrière, le Desk Drive sous toutes les coutures © Nerces pour Clubic
Débits en lecture/écriture et échauffement
Comme souvent avec les SSD externes les plus récents, il faut connecter l'unité en USB 3.2 Gen2 au minimum pour profiter des meilleures performances. C'est ce que nous avons fait pour nos tests.
Configuration de test
- Carte mère : ASUS ROG Strix Z790-E Gaming Wi-Fi II
- Processeur : Intel Core i9-12900K
- Mémoire : Kingston Fury DDR5-4800 CL38 (2x 16 Go)
- SSD « système » : Kingston KC3000 2 To
- Refroidissement : ASUS ROG Ryujin III ARGB 360
- Alimentation : be quiet! Pure Power 12 M (1 000 watts)
ATTO Disk Benchmark
Mesures (débits et IOPS) ATTO Disk Benchmark © Nerces pour Clubic
Première bonne surprise sur ATTO Disk Benchmark, le Desk Drive dépasse les débits théoriques affichés par SanDisk. Oh, pas de beaucoup, mais avec 1 013 Mo/s en lecture et, plus encore, 978 Mo/s en écriture, on profite de débits confortables, quoiqu'en retrait par rapport aux ténors du SSD externe. Le BeeDrive de Synology fait mieux, par exemple.
CrystalDiskMark
Mesures (débits et IOPS) CrystalDiskMark sur des fichiers de 1 Go © Nerces pour Clubic
CrystalDiskMark vient confirmer les résultats obtenus précédemment avec des pointes encore un petit cran au-dessus, et les 1 023 Mo/s obtenus en écriture séquentielle sont excellents pour une unité compatible USB 3.2 Gen 2… On ne pouvait de toute façon pas espérer mieux.
Mesures (débits et IOPS) CrystalDiskMark sur des fichiers de 64 Go © Nerces pour Clubic
Le passage à des fichiers tests de 64 Go entraîne une infime baisse des débits, d'une petite poignée de Mo/s, sans que cela ait de réelles conséquences. Seul le test en écriture aléatoire marque un recul plus net. On passe effectivement de 75 à 53 Mo/s avec des fichiers plus imposants.
Copie de fichiers Windows 11
Les outils de mesure sont là pour donner une première idée des performances du Desk Drive, et pour confirmer, nous enchaînons avec de véritables copies de fichiers. Là, nous n'avons pas rencontré la mauvaise surprise observée sur le BeeDrive de Synology.
En effet, en écriture vers le Desk Drive, nous obtenons 730 Mo/s, et nous flirtons même avec les 800 Mo/s en lecture depuis le produit de SanDisk. Nous sommes donc un peu en dessous des débits théoriques de l'USB 3.2 Gen 2, mais cela n'a rien de gênant. À l'usage, c'est impeccable.
Écriture linéaire AIDA64
Nous complétons, comme toujours avec les SSD, qu'ils soient internes ou externes, avec le module d'écriture linéaire du logiciel AIDA64. Un test impitoyable qui met à rude épreuve l'électronique du produit et ne reflète évidemment pas un usage « classique ».
Sur ce test, le Desk Drive se montre inconstant, et nous voyons plusieurs raisons possibles à cela. En effet, le Desk Drive est conçu autour de deux unités de 4 To. Cela évite l'effondrement observé sur certains modèles, mais semble entraîner d'importantes irrégularités. De plus, et nous y reviendrons, le Desk Drive monte en température, et un effet de throttling de l'électronique (qui ralentit pour se protéger de la surchauffe) se fait sans doute sentir.
Températures
À l'usage, le Desk Drive est un modèle intéressant qui fonctionne exactement comme attendu, avec une réactivité et des performances de premier plan… mais une chauffe assez dramatique. Nous n'avons pas pour habitude de parler Celsius avec les SSD externes, mais nous faisons une exception ici.
Températures à gauche au repos et à droite en charge © Nerces pour Clubic
Comme vous pouvez le voir ci-dessus, nous dépassons les 70 °C dès lors que la charge de travail se prolonge, sur la synchronisation d'une grosse partition, par exemple. Nous remarquons que la baisse se fait très lentement. Il ne semble pas y avoir de danger pour l'électronique, mais nous devons avouer que de telles températures nous gênent un peu.
Et le logiciel dans tout ça ?
Notez, et c'est assez surprenant, que SanDisk ne livre pas de logiciel compagnon avec son Desk Drive. Enfin, non, ce n'est pas tout à fait exact : elle en livre un présent sur le Desk Drive, mais au moment de l'installer, il nous est précisé que le soft est obsolète et qu'une version plus récente existe sur le site de Western Digital… sauf que non ?!
Propre et très claire, l'interface de TrueImage est un modèle © Nerces pour Clubic
Cette situation ubuesque pousse au téléchargement et à l'utilisation d'Acronis TrueImage pour Western Digital, lequel bénéficie d'une licence offerte de 5 ans. À tout prendre, on n'y perd pas vraiment au change. En effet, la réputation de TrueImage n'est plus à faire, et il est préférable d'avoir un logiciel de cet acabit qu'une application compagnon pas forcément aboutie.
Cloner et générer une unité de secours, ou ajouter un nouveau disque sont deux des options « bonus » offertes par TrueImage © Nerces pour Clubic
TrueImage est simple à manipuler et nous guide tout au long du processus de sauvegarde, mais aussi de synchronisation des données. On peut opter pour la synchronisation d'un disque entier ou de certains dossiers, et les options de fréquence ainsi que d'incrémentation sont parfaites. C'est là un parfait complément à l'utilisation du Desk Drive comme une grosse clé USB.
SanDisk Desk Drive : l'avis de Clubic
Inutile de se le cacher, avec un ticket d'entrée fixé à 420 euros (4 To), voire 780 euros (8 To), le Desk Drive n'est pas un modèle à la portée de toutes les bourses. Même en prenant en compte la capacité de stockage du produit, SanDisk pratique un coût au gigaoctet que nous trouvons trop élevé et que l'on espère voir rapidement baisser… une fois passé l'effet de la nouveauté.
L'association de cette importante capacité de stockage et du logiciel Acronis TrueImage du Desk Drive en fait cependant un produit d'excellente facture pour assurer l'enregistrement de « petites données quotidiennes », mais aussi pour la sauvegarde massive et la synchronisation de partitions de travail complètes. Un outil pratique pour tous les professionnels, peut-être un peu « too much » pour des particuliers.
Pour ne rien gâcher, et même s'il n'est pas le plus rapide, le Desk Drive assure de bons débits, de sorte que la synchronisation se fait rapidement. En revanche, on ne peut s'empêcher de regretter la présence de cette brique d'alimentation externe… presque aussi grosse que le Desk Drive lui-même. La portabilité en prend un coup. Dommage.
- Jusqu'à 8 To aisément portables
- Fonctionnement simplissime
- Acronis TrueImage offert pendant 5 ans
- Bonnes performances générales
- Coût au giga relativement élevé
- Alimentation externe obligatoire
- Chauffe importante en charge
Fiche technique SanDisk Desk Drive
Format de disque externe | Bureau |
Type de disque | SSD (Solid State Drive) |
Résistant aux chocs | Non |
Capacité de stockage | 8To |
Format | Compact |
Format de disque externe | Bureau |
Interface | USB 3.2 Type C |
Type de disque | SSD (Solid State Drive) |
Interface Interne | M.2 - PCI-E NVMe |
RAID supporté | Non |
Résistant aux chocs | Non |
Logiciel compagnon | Acronis TrueImage pour Western Digital |
Garantie constructeur | 3 ans |
Capacité de stockage | 8To |
Vitesse d'écriture | Jusqu'à 900 Mo/s |
Vitesse de lecture | Jusqu'à 1000 Mo/s |
Hauteur | 40.2mm |
Largeur | 99.2mm |
Profondeur | 99.2mm |
Poids | 268g |