La technologie PMR (pour Perpendicular Magnetic Recording), utilisée depuis plusieurs années pour la conception des disques durs, implique par son fonctionnement une limite théorique. Les pistes ne peuvent être plus fines que les têtes d'écritures, et ces dernières sont désormais tellement miniaturisées que le risque d'effets physiques indésirables est proche.
Pour améliorer tout de même la densité de stockage de ses disques, Seagate utilise la technologie SMR (pour Shingled Magnetic Recording), qui met à profit la finesse supérieure de la tête de lecture : en faisant se chevaucher les pistes comme les tuiles d'un toit. Le fabricant annonce ainsi une hausse de capacité de 25 %. Les premiers disques de 10 To de Seagate seront ainsi composés de 6 plateaux d'une capacité de 1,66 To. La marque envisage même des unités de 20 To d'ici 5 ans.
Toutefois, cette technologie a pour principal défaut des taux de transferts qui s'écroulent lorsqu'on réécrit des données sur des secteurs déjà utilisés. C'est pourquoi Seagate planche également sur le HAMR (pour Heat Assisted Magnetic Recording), qui permettra de s'affranchir de ces ralentissements via l'utilisation d'un laser couplé à la tête d'écriture.
Une technologie à l'étude depuis plus de 10 ans maintenant, mais qui pourrait trouver une application commerciale rapidement, puisque Segate prévoit une seconde version de son disque de 10 To utilisant justement le HAMR.