Alors que Seagate s'était jusqu'alors montré très prudent dans ses investissements concernant la technologie SSD, le constructeur semble changer son fusil d'épaule et annonce un accord stratégique avec DensBits, un acteur précurseur en matière de recherche et développement dans le domaine du SSD.
Acteur historique sur le marché du disque dur, Seagate sentirait-il enfin le vent tourner ? Jusqu'à présent, le constructeur s'était contenté de produire un modèle resté tout à fait anonyme car destiné au monde professionnel, et d'utiliser de la mémoire flash dans ses disques durs hybrides, les Momentus XT.
Cet accord avec la société DensBits marque une vraie rupture avec cette politique très prudente vis-à-vis du monde du SSD, puisque cette startup dispose d'une technologie relativement novatrice en la matière. Elle prétend en effet pouvoir allonger de manière significative la durée de vie des cellules MLC (2 bits par cellule) et TLC (3 bits par cellule). Comment ? Grâce à un algorithme de correction d'erreur avancé et traitement du signal qui autoriseraient 8 000 cycles d'écriture sur de la mémoire TLC en 2x nm, et même 80 000 cycles sur de la mémoire MLC bénéficiant d'une finesse de gravure équivalente.
L'intérêt de cette technologie est sans conteste financier pour Seagate, qui pourrait doter ses unités destinées au monde professionnel de puces MLC (en lieu et place des modules SLC, bien plus coûteux), tandis que les SSD proposés au grand public seraient équipés de NAND de type TLC, encore moins onéreux. Seagate aurait-il trouvé une façon efficace de se lancer avec succès dans un marché très concurrentiel ? Autre question qui reste en suspend : Western Digital, l'autre grand acteur du disque dur, se décidera-t-il à emboîter le pas à Seagate sur ce terrain ? L'avenir nous le dira.