Le NCSIST, un organisme taïwanais militaire, a dévoilé mardi son tout premier drone explosif, conçu pour une utilisation unique mais qui a l'avantage de pouvoir rentrer dans un sac à dos.
Dans un contexte où les tensions avec la Chine sont palpables, sur le plan militaire notamment, Taïwan a présenté ce mardi 14 mars son drone explosif, le premier du genre fabriqué par le petit État souverain de l'Asie de l'Est, revendiqué par l'empire du Milieu, qui rejette son indépendance. Le petit aéronef est dans son aspect similaire au Switchblade 300, le drone américain utilisé par les soldats ukrainiens dans le cadre de la guerre contre la Russie.
Un drone comparable à « une grosse grenade qui peut voler »
Le National Chung-Shan Institute of Science and Technology (NCSIST), un organisme militaire détenu par le gouvernement de Taïwan, a donc levé le voile sur ce drone au format de poche ou presque. L'appareil peut en effet être transporté dans un sac à dos, ce qui a ses avantages.
Côté autonomie, le drone explosif, qui est bien fabriqué à Taïwan, est capable de voler pendant une quinzaine de minutes, sur une distance qui peut aller jusqu'à 10 kilomètres. Il est évidemment destiné, par définition, à une seule utilisation et s'auto-détruit au moment de sa première… et dernière frappe.
Le patron de la division de recherche sur les systèmes aéronautiques du NCSIST, Chi Li-pin, compare ce drone léger et portable à « une grosse grenade qui peut voler ». Il vante aussi sa redoutable efficacité pour attaquer des cibles qui seraient proches des côtes taïwanaises.
Des modèles plus grands déjà en développement
Taïwan travaille d'ores et déjà sur une prochaine génération de drones explosifs, et notamment des versions plus grandes, plus massives capables de transporter des charges plus tourdes, de parcourir plus de distance encore et de faire plus de dégâts.
Plus qu'un objectif commercial, le développement du petit drone suicide est une arme sur le plan géopolitique. Les relations entre Pékin et Taipei ne cessent de se dégrader, la Chine n'écartant pas la possibilité de reprendre, même par la force, une province qui, selon elle, lui appartient.
Source : Le Figaro