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DJI garde tout son panache et ses capacités d’innovation ne faiblissent pas. Le premier fabricant mondial de drone continue de subjuguer son public en sortant un flambant Mavic Mini 2, successeur du Mini premier du nom, qui avait déjà marqué les esprits un an plus tôt.

8 /10
DJI Mavic Mini 2
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Les plus
  • Encombrement minimal
  • Navigation facile et intuitive
  • Stabilité à (presque) toute épreuve
  • Qualité photo honorable
  • Qualité vidéo digne des grands frères
Les moins
  • Le temps de rechargement
  • Un peu plus cher que son prédécesseur
  • App DJI Fly rudimentaire
  • Gestion de l’exposition perfectible

Sortie en Novembre 2020 dans une conjecture difficile, le DJI Mavic Mini 2 n’a pas manqué de se faire remarquer. A 459€ et 249 g, le petit drone hérite de la nouvelle radiocommande et embarque cette fois une résolution 4K, quelques fonctionnalités supplémentaires et, a priori, de meilleures performances globales. Selon notre intuition, on pourrait avoir à faire au parfait compagnon de voyage.

DJI Mavic Mini 2 : fiche technique

Prix public : 459€ en pack standard - 599€ en Bundle Fly More

  • Catégorie : Ultraportable
  • Dimensions : 13,8 x 8,1 x 5,8 cm (plié) et 15,9 x 20 ,3 x 5,5 cm (déplié)
  • Poids : 249 gr
  • Batterie : 2250 mAh, donnée pour 31 min d’autonomie
  • Système de positionnement

    • Capteurs optiques et infrarouges en dessous
    • GPS + GLONASS + Galileo
  • Nacelle de stabilisation 3 axes mécaniques
  • Capteur CMOS 1/2,3" 12 MP

    • 12 MP Mégapixels
    • Ouverture f/2.8
    • Focal 24 mm, équivalent 35mm
  • Résolutions vidéo : 4K@30fps, 1080p@60fps
  • Accessoires :

    • Nouvelle radiocommande ergonomique
    • 3 batteries
    • 1 station de recharge
    • 1 sacoche de transport
    • 4 paires d’hélices
    • 1 paire de joystick

Une découverte engageante

Pour ce nouvel opus, nous découvrons le Mavic Mini 2 dans sa version Fly More Combo. Celui-ci est livré dans une sacoche de transport de bonne qualité en tissu synthétique épais avec un revêtement de protection. Assez bien optimisée, celle-ci se compose d’une poche intérieure et de 4 compartiments pouvant accueillir la totalité des éléments, et plus.

Tous les accessoires semblent solides, renvoient un bon feeling et sont d’un format compact idéal pour le transport. On est marqué par les 3 batteries imposantes face à la taille et au poids dérisoire du drone à vide. Les hélices sont en plastique souple, mais résistant, et présentent un bon repère du sens de rotation. On apprécie les 4 paires de rechanges avec vis ainsi que la paire de joysticks supplémentaires. La base de rechargement possède des LEDs de contrôle de charge et un port USB externe. On regrette l'absence de fourniture de carte micro-SD. Une carte de classe 3 est recommandée par DJI, soit la plus haute performance et la plus chère donc...

Radieuse, la radiocommande au nouveau format ergonomique est robuste et offre une excellente prise en main, et un bon ressenti des boutons, de la molette, et des joysticks. Ces derniers se rangent dans leurs compartiments intégrés. Un bouton switch permet le changement de mode de vols. Le système de support de téléphone intègre maintenant l’antenne, se déploie et maintient l’appareil à l’aide d’un ressort.

Quant au Mini 2, il reprend les traits de la lignée des Mavics. Poids plume dans la main, mais sans faire cheap, il renvoie d’excellentes impressions de construction, le tout dans un encombrement minime. En nouveauté, on note l’arrivée d’un porte-hélice qui prouve effectivement vite son utilité,
empêchant les hélices de se balader. Le corps arbore une led de positionnement, de larges prises d’air, et de plus petites, grillagées, un capteur optique et deux capteurs IF. On ressent une assez forte intégrité des bras, de la nacelle, de la caméra et des moteurs malgré leurs petitesses. Une charnière du capot de batterie un peu frêle sera le seul point de vigilance.

Une mise en route un peu décevante

Les batteries se clipsent souplement et sans problème dans le drone et la station. Petite déception cependant, elles ne peuvent se recharger que les unes après les autres sur cette station. Idem pour la RC qui se branche sur le port USB et qui se rechargera donc en dernière. Sur cette RC, le changement du câble USB est un peu délicat pour les gros doigts, mais sinon le système de support de téléphone est assez ingénieux. On applaudit l’effort de la part du fabricant. Les supports biseautés ne dérangent pas les boutons et on peut centrer et adapter n’importe quelle taille de téléphone, comme ici avec un s10+.

Le déploiement se passe à merveille. Le porte-hélice n’est pas une gêne en soi, puisqu’il permet de manipuler la batterie et la microSD sans le défaire. Le clip du couvercle de caméra s’enlève bien, mais est plus délicat à replacer. Une fois déployé, le corps du drone est raz terre et ne laisse aucune marge. Prenez garde au terrain et aux débris, car les aérations grandes ouvertes et les capteurs n’ont pas de protection.

Au lancement, la synchronisation est quasi immédiate. Étrange, on est invité à lier son compte à l’appareil pour la garantie. Les mises à jour de firmwares RC, drone et batteries sont rapides. L’interface de DJI Fly est assez rudimentaire, mais on accède au minimum nécessaire. Les réglages de la caméra sont accessibles, à part pour certains qu’il faut aller chercher dans le menu des paramètres, comme pour la résolution vidéo des Quickshots, ce qui n’est pas très pratique. Parmi quelques options particulières, on note un mode FPV, mais qui ne sera pas testé ici ; une rotation activable de la nacelle, et l’identification à distance UUID et la diffusion d’information d’identification. Personnalisable, le bouton Fn de la RC ne sert qu’à recentrer ou abaisser l’angle de la caméra pour l’instant.

Une navigation impeccable

Les vols d’essai ont été effectués en journées nuageuses et ensoleillées, sous un vent léger à moyen.

Zone de Manœuvres - Grange de la Chamary - Saint Vincent de Boisset

Manœuvres standards

Les décollages et atterrissages automatiques et manuels sont parfaits. A l’état stationnaire, la stabilité du Mini 2 est imperturbable malgré le vent. Le drone fait preuve d’une fantastique précision dans son positionnement pendant les manœuvres. En mode Normal, les vitesses de déplacement sont très vives dans toutes les directions, mais la rotation est un peu molle. Les distances de freinage sont époustouflantes, soutenues par une épatante intuitivité des commandes. Malgré que le mode normal soit un peu trop nerveux, la RC offre une bonne prise en main et de bonnes sensations au travers des joysticks dont la sensibilité est élevée, mais accommodante.

En mode Sport, le drone est plus vigoureux, les accélérations sont supérieures, et le lacet plus réactif. Mais au final, la différence n’est pas fulgurante avec le mode normal. En mode Cine, les vitesses passent globalement toutes au ralenti, mais pas de manière très franche, sauf la rotation qui devient très lente. On est mitigé face à ce mode, qui est encore un peu énergique pour de la prise de vue longue, mais qui permet cependant un changement de position rapide. Fort heureusement, les distances de freinage ne se dégradent pas en changeant de mode.

Manœuvres automatisées

DJI inclut quelques vols intelligents sur le Mavic Mini 2, au travers des modes Quickshots les plus populaires : Dronie, Circle, Rocket, Helix et Boomerang. Ceux-ci fonctionnent sur un système de tracking du sujet, identifié par le pilote sur son écran. Assez impressionnant, on note que certaines fois le drone propose lui-même la sélection du sujet. Sur certains modes, vous pouvez choisir parmi une large sélection de distances à parcourir, comme par exemple pour Dronie, allant de 25m à 120m, ainsi que le sens de rotation pour la prise de vue.

De manière générale, l’exécution automatique se déroule impeccablement, avec un tracking efficace des sujets, même en cas de perte de ligne de vue. Le retour à la zone de départ est doux et précis, et permet l’intervention du pilote en cas d’obstacle. Le rendu artistique est fluide et brillant, et rend accessible l’automatisation des captures, pour les novices ou les plus pressés.

Au démarrage, il faut bien une trentaine de secondes pour obtenir une synchro GPS adéquate. Les fonctions RTH, le Geofence et le radar de position du drone fonctionnent tous très bien. A part quelques saccades du retour vidéo bénignes avec l’éloignement, on ne remarque pas de pertes de signal, même aux distances maximales réglementaires. Les nuisances sonores sont aiguës et pas trop dérangeantes, mais persistantes avec l’éloignement. Agréablement, l’autonomie semble respecter ce qui est annoncé par le constructeur, si l’on descend jusqu’à la limite critique des 20%.

La photo comme papa

JPEG VS DNG - 4:3 VS 16:9

A l’instar de son prédécesseur, le Mavic Mini 2 est équipé d’un capteur CMOS 1/2,3" de 12 MP, produisant des photos toujours en 4:3 ou 16:9, mais cette fois en JPEG et en RAW. En mode auto, les photos sont belles, avec une très bonne netteté et une excellente plage dynamique. Les couleurs des JPEGs sont légèrement plus éclatantes que naturelles, ce qui se vérifie en comparant avec les DNG. Ces derniers souffrent d’une petite distorsion optique, mais apportent un peu de piqué supplémentaire. La stabilisation fait formidablement bien son travail, et les clichés ne se dégradent pas, même en manœuvres.

Images issues du mode AEB & Fusion sous Adobe Lightroom

Un mode AEB est disponible, et autorise 3 prises de vues à des expositions différentes par pas de 0,7. A la fusion manuelle des 3 clichés, le HDR produit donne un bon rendu esthétique. On remarque en passant que la gestion automatique de l’exposition fonctionne assez bien. La correction EV est bonne et se fait par pas de 0,3. A mentionner également que le Mini 2 propose quelques paramètres photos conventionnels, comme une alerte de surexposition et une balance auto et manuelle des blancs.

Plage de variation de vitesse d'obturation & Plage de variation ISO

Le mode Manuel débraye les ISO et l’Obturation simultanément. Vous accédez à une traditionnelle plage de réglages de l’obturateur électronique allant de 4s à 1/8000s. Le bruit s’installe très nettement à partir de 1/4000s mais cela reste très honorable comme performance. En revanche, on note un début de dégradation à partir de ISO 400.

Le mode Panorama arrive sur le Mavic Mini 2, et parvient à faire ses preuves relativement brillamment. Le rendu des panos est magnifique, comme ici en Grand-Angle, mais donne des couleurs un peu trop saturées. La fusion automatique est plutôt bonne, mais souffre de quelques problèmes, comme on peut le constater sur le rendu du mode Sphere. Et curieusement, le piqué n’est pas du même niveau que sur une prise statique. Prenez conscience aussi que les panos ne sont pas sauvegardés sur la micro-SD et doivent se récupérer manuellement au travers de DJI Fly.

Des performances vidéo à en avaler sa cuillère

Le Mavic Mini 2 peut capturer des vidéos jusqu’à 4K@30fps, sur un bitrate de 100Mb/s et sous un codec en H.264. Plutôt impressionnant pour un drone tenant dans la main. Toutes les résolutions ont été testées indépendamment, et regroupées sous un format 1080p@30fps pour la publication. Ici, pas de profils de couleurs ou de modes particuliers.

Les captures en 1080p ne souffrent d’aucune imperfection, toutes cadences confondues et même à vitesse rapide. Les vidéos sont fluides. Le piqué est bon et les couleurs sont riches. A l’instar de la photographie, il faut être attentif aux réglages de l’exposition. Mais sinon, on est estomaqué par le rendu, considérant le calibre du drone. Le 2,7k donne un meilleur piqué très perceptible, sans perturber la fluidité, surtout en 30fps. On atteint le sommet de la netteté en passant en 4K. Mais la fluidité est tout de suite impactée en 24fps. Le 4k@30fps gomme la majorité des problèmes de saccades, mais ce ne sera pas aussi parfait que le 2,7k@30fps, surtout à vitesse rapide. Mais somme toute, ça reste bluffant. Si vous souhaitez filmer en 4K, utilisez la plus haute cadence et cantonnez-vous à faire des prises lentes.

L’avis de Clubic

A 459€, le Mini 2 reste un super investissement pour un usage occasionnel ou pour débuter. Si l’utilisation est régulière, le Fly More Combo constitue un bon deal.

Conclusion
Note générale
8 / 10

Sans avoisiner la perfection, le Mavic Mini 2 répond à un grand nombre d’exigences auxquelles on peut le soumettre. On éprouve une satisfaction particulière pour la RC pour sa facilité de manipulation. Les performances de manœuvrabilité séduiront les novices comme les initiés.

La qualité des captures photo et vidéo est suffisante pour un usage commun et même assez impressionnante pour la taille du drone. L’app DJI Fly reste quand même un peu trop précaire et mériterait un petit ravalement de façade, voire même quelques fonctions en plus.

Les plus
  • Encombrement minimal
  • Navigation facile et intuitive
  • Stabilité à (presque) toute épreuve
  • Qualité photo honorable
  • Qualité vidéo digne des grands frères
Les moins
  • Le temps de rechargement
  • Un peu plus cher que son prédécesseur
  • App DJI Fly rudimentaire
  • Gestion de l’exposition perfectible
Sous-notes
Qualité du matériel
8
Navigation
8
Qualité photo
7
Qualité vidéo
8