Vélo électrique VAE

L'utilisation du vélo a progressé de 11 % en 2022 par rapport à 2021, plus particulièrement l'été. Et depuis deux ans, il s'agit d'une vraie tendance.

Depuis le début de l'année, le vélo a le vent en poupe, avec une utilisation globale en hausse de 11 % par rapport à 2021, comme l'indique l'association Vélo et territoires, dans son dernier rapport sur la fréquentation. Elle nous indique même que celle-ci a progressé de 33 % par rapport à 2019, année référence avant que le COVID n'éclate. S'il existe, il est vrai, des disparités entre les territoires, une chose est sûre : l'été est propice à la pratique de la bicyclette.

Vive l'été, vive le vélo !

Un premier constat s'impose. Que ce soit en milieu urbain ou périurbain, le volume moyen de cyclistes comptabilisés a doublé l'été en comparaison au reste de l'année. La saison estivale, aussi bien en 2021 qu'en 2022, aura été impactée par deux éléments que nous avons tous en tête.

D'abord, il y a le dérèglement climatique : d'un été plutôt pluvieux et froid en 2021, nous sommes passés à des mois de juillet chauds, orageux, incendiaires et teintés d'une sécheresse assez dévastatrice cette année. Il y a ensuite la pandémie de COVID-19 qui, malgré les confinements, a poussé les Français, ces deux dernières années, à s'équiper de vélos, notamment les VAE, pour aller au travail ou se balader en famille.

En 2022, et si le télétravail obligatoire sévissait en début d'année, les niveaux de fréquentation sont jusqu'à maintenant et dans l'ensemble plus élevés que ceux de 2021, et même « très nettement supérieurs » à ceux de 2019, comme on le voit sur le tableau fournit par Vélo et territoires. Les courbes ne diminuent que par moment et seulement lorsque la météo fait des siennes. Concernant les deux mois d'été, vous remarquerez que juillet l'emporte sur août.

Un été sous le signe du vélo (© Vélo et territoires)
Un été sous le signe du vélo (© Vélo et territoires)

Du 1er janvier au 4 septembre, date à laquelle le bulletin a été arrêté, la fréquentation cyclable a crû de 11 %, nous le disions tout à l'heure, avec des disparités selon les territoires et des différences - logiques - entre la semaine et le week-end. La reprise du travail hors du domicile coïncide ainsi avec une hausse de la fréquentation en semaine, tandis que la météo davantage pluvieuse en hiver a eu tendance à impacter de façon négative la fréquentation vélo le week-end.

Une pratique du vélo qui explose dans les zones urbaines

En 2022, et par rapport à 2021, le nombre de passages de vélos progresse en milieu urbain. Vélo et territoires a relevé une hausse de 14 % des passages sur un an, avec une croissance plus importante la semaine (+17 %) que le week-end (+6 %), et une pratique donc bien installée désormais dans les villes. Sur le nombre de passages comptabilités cette année, on est bien au-delà (+38 %) des résultats enregistrés en 2019.

En milieu périurbain (matérialisé par l'agglomération urbaine), la pratique du vélo demeure fragile. On relève ici une fréquentation en léger recul (-1 %) depuis le début de l'année, par rapport à 2021. Mais si l'on compare à l'année 2019, celle-ci progresse de 15 %. Encore une fois, il y a eu un « avant » et un « après » COVID, indiscutablement. Malgré tout, la fréquentation en milieu périurbain est en baisse plus notable les week-ends, à hauteur de 5 % (contre une croissance de 1 % en semaine).

En milieu rural, où l'on est encore plus dépendant de la météo, l'utilisation du vélo est stable depuis le début de l'année, et comme en périurbain, elle progresse assez nettement par rapport à 2019 (+16 %). En revanche, et à l'instar des zones périurbaines, la très légère hausse observée la semaine (+1 % sur un an) ne permet pas de compenser le recul des passages le week-end (-3 %).

Dunkerque et Strasbourg montrent la voie

Si l'on compare quelques-unes des grandes villes ou métropoles françaises, on s'aperçoit que la communauté de Dunkerque fait office de très bonne élève, avec une hausse des passages de l'ordre de 30 % sur un an et de 43 % par rapport à l'année 2019.

Derrière, l'Eurométropole de Strasbourg n'a pas à rougir, avec des passages en hausse de 29 % sur un an et de 31 % par rapport à 2019. Annecy, Lille, Tours, Paris, Lyon, Chambéry, Grenoble, Bordeaux ou encore Nantes font partie des villes à avoir enregistré la plus forte croissance de l'utilisation du vélo.