© Embracer Group
© Embracer Group

Comme bon nombre d’éditeurs, le chiffre d’affaires d’Embracer a explosé. Le groupe indique d’ailleurs un bénéfice net de 28,2 millions d’euros. Côté acquisition, Lars Wingefors, P.-D.G. du groupe, ne souhaite pas ralentir la cadence.

Le groupe Embracer, déjà détenteur de sociétés telles que Deep Silver, THQ Nordic et Gearbox Software Entertainment, n’est pas près d’arrêter sa course folle de rachats. Depuis quelques années, la liste des studios accaparés par la société n’en finit pas de s’allonger.

Embracer, un essor fulgurant

En l’espace de quelques années, le groupe Embracer s’est constitué une liste de rachats longue comme le bras avec l’acquisition de Piranha Bytes, Saber Interactive, Koch Media, Flying Wild Hog et bien d’autres. En février dernier, c’était au tour d’Aspyr d’être récupéré par la société, un studio dorénavant à l’œuvre sur un remake de Star Wars: Knights of the Old Republic.

Actuellement, le groupe Embracer cumule 68 studios de développement et plus de 7 000 employés répartis dans plus de 40 pays. En interne, la société se structure notamment autour de huit groupes d’exploitation assez autonomes avec de plus petits studios sous leurs ordres. Pour vous donner une idée de l’ampleur prise par la société, son nombre se rapproche de celui d’Electronic Arts mais avec, certes, des studios et des moyens plus modestes. Du moins pour le moment !

Car, oui, la société se dote encore de moyens colossaux pour assouvir sa soif d’acquisition. En l’occurrence, le studio vient d’effectuer une levée de 7,6 milliards de couronnes suédoises, soit plus de 900 millions de dollars, pour financer ses ambitieux projets.

Un faim (de studio) de loup

On l’a vu tout récemment avec l’acquisition de Gearbox Software Entertainment, le groupe Embracer ne compte pas uniquement jeter son dévolu sur des petits studios de développement. La société cherche, en réalité, à former des ensembles d’exploitation supplémentaires en acquérant de grandes entreprises de l’acabit de Gearbox.

Dans son récent rapport financier de fin d’année fiscale, la société mentionne avoir engagé des discussions, entre janvier et mars, avec plus de 150 entreprises pour sonder un éventuel rachat. Si l’on ne connaît pas précisément les studios ciblés, ces prises de contact ont notamment permis à Embracer d’engager des pourparlers avec plus de vingt prétendants et qui sont, à l’heure actuelle, à un stade plutôt avancé.

Le résultat de ces acquisitions se matérialise, par exemple, avec la reconstruction du studio à l’origine de TimeSplitters. En effet, Deep Silver, qui est détenu par Embracer, vient d’annoncer hier la création du studio Free Radical en compagnie des développeurs de l’époque et la mise en chantier d’un nouvel épisode de la série TimeSplitters.