Énergie solaire photovoltaïque

Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (IEA) est clair : l’énergie solaire coûte bien moins cher que les énergies fossiles.

Moins coûteuses et bénéficiant d’aides publiques, les énergies renouvelables sont en plein développement. D’ici 2030, elles pourraient même représenter 80 % du marché mondial de l’énergie.

Le solaire : l'énergie la moins chère de l'histoire

Le 13 octobre dernier, l’Agence internationale pour l’énergie (IEA) a publié son World Energy Outlook pour l’année 2020, un état des lieux du système énergétique mondial et des perspectives de développement pour les années à venir. Parmi les conclusions de ce rapport : l’énergie solaire est désormais la forme d’électricité la moins coûteuse à fabriquer.

Selon les calculs menés par l’IEA, 1 mégawatt / heure d’énergie solaire reviendrait à moins de 20 € . « À ce niveau de prix, l'énergie solaire est l'une des sources d'énergie les moins chère ayant jamais existé », souligne le rapport. Il faut en effet débourser 49,50 € pour la même quantité d'énergie issue d’une centrale nucléaire déjà sur pied, et entre 70 et 100 € pour celle produite par une centrale thermique au gaz.

« Mon constat est que le solaire est en passe de devenir le nouveau roi des marchés mondiaux de l'électricité. Sur la base des paramètres politiques actuels, il est en passe d'établir de nouveaux records de déploiement chaque année après 2022 », a déclaré le docteur Fatih Birol, directeur exécutif de l’IEA. « Si les gouvernements et les investisseurs intensifient leurs efforts en matière d'énergie propre, conformément à notre scénario de développement durable, la croissance des énergies solaire et éolienne serait encore plus spectaculaire – et extrêmement encourageante pour relever le défi climatique mondial ».

Énergies renouvelables et neutralité carbone : les gouvernements à l'heure du défi

Selon l’un des scénarios de l’IEA, les énergies renouvelables représenteront 80 % du marché en 2030. Si l’hydroélectrique restera la source d’énergie renouvelable la plus importante, le solaire connaîtra la plus forte croissance, devant les éoliens terrestres et maritimes.

À l’inverse, l’IEA table sur une diminution progressive des énergies fossiles dans les années à venir. « L’époque d’une demande globale en pétrole touchera à son terme dans la prochaine décennie », prédit le docteur Birol, « mais leur rapide déclin n’arrivera pas sans de véritables politiques gouvernementales », prévient-il.

Au niveau mondial, l’enjeu pour les prochaines années est de réduire fortement les émissions de carbone liées à la production et la consommation d’énergie. « Seuls des changements structurels plus rapides dans la façon dont nous produisons et consommons l'énergie peuvent inverser définitivement la tendance des émissions [de CO2] », alerte le docteur Birol. « Les gouvernements ont la capacité et la responsabilité de prendre des mesures décisives pour accélérer les transitions vers les énergies propres et mettre le monde sur la voie de la réalisation de nos objectifs climatiques ». Pour atteindre la neutralité carbone en 2050 au niveau mondial, l'IEA estime que les États doivent prendre des mesures drastiques dans les dix prochaines années.