Il reste moins de 400 candidats pour les tests médicaux relatifs au choix des nouveaux astronautes de l'agence européenne. Un long processus qui devrait se terminer comme prévu cet automne. Pour les candidats encore en lice, il faut se préparer pour les derniers entretiens…
Les tests se sont adaptés pour les « parastronautes ».
On vous rappellera
Le 18 juin 2021, l'ESA clôturait la première phase de sa sélection de nouveaux astronautes avec la réception de plus de 22 500 dossiers. Dans un contexte complexe à cause de la crise sanitaire, les rendez-vous initiaux ont été difficiles à organiser… Mais, en 2022, le processus a repris son cours, et même dans le calendrier prévu à l'origine.
Pour la « phase 3 », qui regroupait l'essentiel des tests psychologiques, il ne restait plus que 400 candidats à la sélection des astronautes européens. Tous n'ont pas été retenus pour la phase 4, qui se termine bientôt et regroupe les tests médicaux et physiques. Il s'agit d'évaluer que les prétendants n'ont pas de problèmes de santé non détectés, mais aussi qu'ils peuvent se muscler pour progresser. Car, quoi qu'on en dise, avec deux heures de sport quotidiennes a minima (et pas que pour leur vol !), les astronautes d'aujourd'hui sont aussi un peu des athlètes.
Où vous voyez-vous dans 5 ans ?
D'ici la fin de l'été, les candidats retenus seront invités pour les entretiens avec un panel de spécialistes de l'ESA (y compris des astronautes de plusieurs générations). Ceux-ci sélectionneront les 4 ou 6 profils les plus appropriés pour les aventures habitées de la prochaine décennie.
Cela inclut déjà environ 18 mois de formation initiale, puis, selon les affectations, différentes missions qui peuvent se dérouler au sol (comme les études CAVES qui ont lieu dans des grottes, ou NEEMO, dans un laboratoire sous-marin) ou en orbite. Là-haut, il s'agira de missions au sein de la Station spatiale internationale ou, plus tard, des missions lunaires en partenariat avec la NASA et son programme Artemis.
Double sélection
L'ESA termine aussi sa sélection de « parastronautes » qui se déroule en parallèle et qui avait invité des candidats avec des handicaps physiques à se présenter (personnes de petite taille inférieure à 130 cm, membre antérieur manquant).
Dans la vision d'Espace pour Tous chère à l'agence européenne, ces handicaps, qui présenteraient sur les sélections habituelles des motifs de refus, méritent d'être étudiés pour savoir s'ils constituent effectivement un frein aux missions spatiales. Réponse en octobre ? L'impatience monte, la dernière sélection d'astronautes de l'ESA avait été dévoilée en 2008…