Le géant américain vient de faire un peu de ménage dans l'équipe qui développe son assistant vocal, avec pour objectif d'explorer la prochaine étape pour son outil phare : y intégrer les dernières avancées en matière d'intelligence artificielle générative.
Dès l'apparition de ChatGPT et de Google Bard, beaucoup ont estimé qu'ils auraient leur place dans les enceintes connectées, actuellement animées par Siri, Alexa et Assistant. Mais si ces programmes ont fait des progrès significatifs depuis leur création, ils restent irrémédiablement limités. Ce qui peut être frustrant pour certains, d'autant plus que ces outils deviennent de plus en plus indispensables à mesure que nos vies et nos maisons sont toujours plus connectées.
Un assistant vocal « dopé »
N'est-il donc pas temps de leur donner un coup de pouce ? Au cours des derniers mois, le terrain sur lequel Siri et compagnie opéraient a connu des avancées plus que significatives. Les grands modèles de langage (LLM) ont rebattu les cartes de l'intelligence artificielle, promettant un avenir où les êtres humains pourront être de plus en plus assistés, et remplacés, par des programmes toujours plus compétents. L'avenir nous dira s'il s'agit là d'une bonne nouvelle, mais une chose est sûre : la technologie est susceptible de se retrouver dans nos haut-parleurs connectés.
Et Google vient de faire un premier pas dans cette direction. Dans un courriel interne obtenu par le site d'information Axios, le géant déclare qu'il commence déjà à explorer un assistant vocal « dopé » par un modèle de langage proche de Google Bard, pour le moment cantonné aux smartphones. Il annonce par ailleurs le licenciement d'un « petit nombre » d'employés travaillant sur Assistant, dans le but de se concentrer sur l'intégration de nouvelles technologies. Cela signifie que les compétences nécessaires au développement de l'assistant vocal de l'entreprise ne seront plus totalement les mêmes.
Un progrès vraiment indispensable ?
Si le mail ne précise pas de calendrier ni de plans précis pour le développement de cet Assistant « dopé », ses auteurs n'ont pas non plus donné d'indice sur la manière dont l'IA générative sera intégrée dans le contexte d'un assistant vocal. On peut imaginer que cela permettra un meilleur suivi des conversations, ainsi que la génération de réponses plus personnalisées, contextualisées, mieux informées et finalement plus complètes. Comme ce que l'on peut déjà obtenir avec Google Bard.
« Des centaines de millions de personnes utilisent Assistant chaque mois, et nous nous engageons à leur offrir des expériences de haute qualité », a déclaré Jennifer Rodstrom, porte-parole de Google, dans une déclaration à The Verge. Avant d'ajouter : « Nous sommes ravis d'explorer comment les LLM peuvent nous aider à optimiser Assistant et à le rendre encore meilleur. » En effet, il se pourrait bien que ces outils soient amenés à changer radicalement notre quotidien s'ils prennent cette direction. Le géant américain n'est d'ailleurs pas le seul à s'engager dans cette voie, puisque Apple serait en train de lui emboîter le pas.
Cependant, si les assistants vocaux peuvent parfois être frustrants, ils sont déjà capables de nous donner la météo et les actualités, de contrôler nos appareils connectés et de lancer la lecture de nos playlists et podcasts préférés, entre autres choses. Leur offrir les mêmes capacités que les nouveaux grands modèles de langage signifiera également une utilisation plus massive des centres de données qui les font fonctionner, très gourmands en énergie et en ressources.
- Un modèle de génération puissant
- Une base de connaissances actualisée en temps réel
- Gratuit et intégré à l'écosystème Google
Source : The Verge