Programmé depuis le mois de mai, le lancement des premiers satellites du futur Galileo s'est déroulé sans encombre vendredi, depuis la base de Sinnamary, en Guyane française. Opéré à l'aide d'un lanceur moyen Soyouz, il a permis de placer en orbite deux satellites de 700 Kg chacun, au terme d'une mission de 3 heures et 49 minutes.
Ces deux satellites dits IOV-1 et IOV-2 (In-Orbit Validation), produits par Astrium GmbH avec Thales Alenia Space Italie, sont les premiers représentants de ce qui constituera à terme la constellation Galileo. Il faudra à cette dernière une trentaine de satellites pour devenir opérationnelle, à l'horizon 2014. Le déploiement devrait quant à lui s'achever en 2019.
Financé par la Commission européenne avec en ligne de mire l'idée de prendre son indépendance par rapport aux russes et aux américains, le programme Galileo se présente comme une alternative au GPS (Global Positioning System), avec lequel il sera interopérable. Placé sous contrôle civil, il doit permettre la mise en place de services commerciaux de géolocalisation, ainsi que de services nationaux ou paneuropéens liés aux secours.
En gestation depuis 2002, Galileo devait initialement inaugurer ses activités en 2008. Des dissensions entre les partenaires privés chargés de sa réalisation ont toutefois conduit l'Europe à opter pour un financement public. La Russie, la Chine et l'Inde veulent également proposer leur propre système de positionnement par satellite avec respectivement le Glonass (déjà ouvert en Russie), Beidou (2015) et IRNSS.