Les États-Unis, qui soupçonnent la Russie d'avoir bloqué ses signaux GPS dans plusieurs régions du monde, testera son nouveau GPS dans les prochains mois.
L'armée américaine moderne dépend beaucoup (peut-être trop ?) du GPS. Outre le guidage des missiles, l'US Army utilise le GPS pour la navigation, la localisation des troupes, ou encore le pilotage des drones. De fait, tout interférence dans le système GPS peut constituer un risque important, voire majeur, pour les forces américaines et celles de ses alliés.
Les signaux GPS perturbés sur plusieurs opérations
Les États-Unis, appuyés par les constatations apportées par des responsables finlandais et norvégiens, à la suite d'une opération lancée avec l'OTAN en Norvège, soupçonnent la Russie d'avoir procédé au brouillage du signal GPS américain en Europe et dans divers endroits du monde. Cette opération était destinée à la préparation d'une grande coalition internationale.En avril 2018, des dirigeants américains s'étaient déjà plaints d'un blocage des systèmes GPS en Syrie (un allié du pays des Tsars), pour perturber la navigation de ses drones.
Un système de navigation par inertie qui pourra prendre le relai
Cette hypothèse peut être renforcée, du côté des Américains, par le fait qu'outre-Atlantique, le développement du brouillage radio a été négligé après la guerre froide laissant ainsi à la Russie la possibilité de développer des contre-technologies. Voilà pourquoi les USA travaillent à lancer un tout nouveau système, capable de résister aux différents actes de brouillage, et qui pourrait être testé cet automne. Il devrait correspondre à un système de navigation par inertie qui pourra être immédiatement activé dès lors que le GPS est rendu inaccessible.Ce sont les forces armées du second régiment de cavalerie, situées en Allemagne, qui bénéficieront les premières de la toute nouvelle technologie.
Source : Breaking Defense