Le système concurrent au GPS américain est désormais intégré à la majorité des smartphones et autres appareils connectés proposés sur le marché. L'Union européenne va injecter 9,7 milliards d'euros supplémentaires pour développer le programme dans les prochaines années.
Après son lancement en décembre 2016, la Commission européenne vient d'annoncer que le système de navigation Galileo a franchi la barre du milliard de smartphones compatibles. Le rival du GPS est désormais accessible par 95 % des téléphones vendus, dont les plus populaires comme les derniers iPhone ou Samsung Galaxy S10.
Presque tous les smartphones actuels peuvent se connecter à Galileo
L'Union européenne, dans son communiqué, rappelle que Galileo n'est pas réservé aux appareils mobiles, mais est également intégré aux véhicules connectés depuis le 1er avril 2018, grâce au service eCall qui permet d'envoyer la localisation aux services d'urgence en cas de problème.Les chauffeurs poids-lourds utilisent aussi ces services pour enregistrer leur vitesse moyenne et leur distance, et s'assurer du bon respect des règles de sécurité routière.
Une réussite européenne qui va être renforcée par des investissements massifs
En plus des particuliers, Galileo est utilisé aujourd'hui par les administrations. Il offre des services de localisation sécurisés et cryptés, une continuité de service en cas de crise nationale, ainsi qu'un service de recherche et de sauvetage avec une précision réduite à une zone de 2 km. En France, la SNCF compte utiliser Galileo dans le développement de ses trains autonomes et va l'intégrer à la moitié de ses TGV.Pourquoi la géolocalisation des appels avec la technologie AML n'est pas encore déployée en France
Pour confirmer ce succès et renforcer l'indépendance de Galileo face à ses concurrents, la Commission européenne a déjà prévu un budget de 9,7 milliards d'euros pour la période 2021-2027. Quatre nouveaux satellites devraient être mis en orbite dès l'année prochaine, portant leur nombre total à 30. Galileo ambitionne d'être, à terme, « le premier système mondial de navigation », selon Jean-Yves Le Gall, Président du Centre national d'études spatiales (CNES).
Source : Commission européenne