Difficile de percer sur le marché déjà bien encombré des assembleurs de machines finies. Le taïwanais Inhon, lancé en 2007 comme un fournisseur de châssis en fibre de carbone, tente tout de même depuis 2012 de préparer des produits finalisés qu'il ambitionne de commercialiser sous sa propre marque. Son credo ? L'ultraportable, très fin et très léger, grâce aux vertus de la fibre.
Au Computex de Taipei, il dévoile sa première tablette tactile, avec une approche encore inédite. Le châssis ressemble à celui d'un ordinateur portable dont l'écran pourrait pivoter à 360 degrés, un peu dans la lignée de ce que propose Lenovo avec ses machines Yoga. Avec tout de même une différence de taille : la base, celle qui contient la configuration informatique et la connectique, n'embarque pas de clavier. Elle sert donc juste de support ou de protection pour l'écran qui, lui, gagne en finesse par rapport à une tablette standard puisqu'aucun composant n'est logé derrière la dalle.
Cet appareil au format 11,6 pouces adopte une dalle tactile affichant 1366 x 768 pixels, ainsi qu'une configuration à base de processeur Intel (du Core i3 au Core i7, un SSD et 4 Go de mémoire vive . S'y ajoutent une webcam 720p, deux USB 3.0, WiFi 802.11n, Bluetooth 4.0 GPS et batterie 33W à 4550 mAh. Le tout fonctionne sous Windows 8.
L'approche et la configuration sont similaires pour le Inhon Blade 13, qui se présente cette fois comme un ultraportable traditionnel au format 13 pouces, affichant 1920 x 1080 pixels via une dalle IPS. Celui-ci est doté en sus d'une sortie mini displayport, d'un contrôleur NFC et d'une batterie 5000 mAh pour un poids contenu à 870 grammes et une épaisseur de 10,1 mm. Bref, un poids plume, ultrafin, et pourtant bien doté, qui pourrait se positionner comme un concurrent du X11 de Gigabyte ou du récent Vaio Pro annoncé par Sony. Reste à voir si Inhon, qui pour l'instant ne présente que des prototypes à la finition parfois douteuse, saura convaincre suffisamment d'acheteurs pour envisager de lancer sa production en propre.