L'auteur de ces lignes s'est rendue successivement dans un magasin d'électronique d'un quartier plutôt familial, Oimachi, puis dans la Mecque high-tech qu'est Akihabara pour mesurer l'intérêt porté par les uns et les autres à ce smartphone.
A Oimachi, les vendeurs d'iPhone s'évertuaient à tenter de capter l'attention des passants pour beaucoup indifférents. « Il y a du stock, vous pourrez repartir avec dès aujourd'hui », criait un préposé de NTT Docomo, premier opérateur nippon en termes de taille, mais dernier des trois principaux à avoir obtenu la gamme iPhone. Des vendeurs de KDDI (marque « au ») et SoftBank Mobile tenaient à peu près le même discours. Il suffisait en outre de s'approcher de la table des iPhone 6s pour être immédiatement ciblé par un des représentants de l'un ou l'autre des opérateurs.
A Akihabara, chez Yodobashi Camera, en milieu d'après-midi vendredi, il y avait un peu plus d'effervescence, avec quelques personnes attendant leur tour auprès des guichets de chacun des trois opérateurs. Ce n'était pas la foule habituelle, mais ce n'était pas rien non plus.
Comme l'indiquaient des panneaux, les iPhone 6s étaient disponibles en stock, tandis qu'il y avait une quasi totale pénurie d'iPhone 6s Plus, assurément les modèles les plus populaires au Japon où les gens privilégient les grands écrans.
« Nous avons reçu plus de 6s que de 6s Plus et comme ces derniers sont plus demandés il faut réserver et patienter plusieurs jours ou semaines », nous a confirmé un préposé de NTT Docomo.
Ailleurs dans la boutique, une représentante d'Apple vantait devant un écran géant les mérites de ces nouveaux iPhone, notamment les prises de vue vidéo en format 4K, une nouveauté qui semblait retenir l'attention du public, essentiellement masculin. Il est certain en revanche que les iPhone 6s roses vont être très prisés par la gent féminine nippone.
Bien qu'ayant eu des débuts tardifs et difficiles au Japon, les iPhone s'y taillent désormais la part du lion, tandis que Samsung/Galaxy est en perte de vitesse et que Sony se défend assez bien avec ses Xperia Z4.
Généralement, les offres sont divisées en trois catégories: nouvel abonnement, changement d'opérateur et renouvellement de mobile. Le plus avantageux en termes de prix est de changer d'opérateur (en gardant le même numéro).
Pour donner un exemple, chez Docomo pour un iPhone 6s 16 Go, le coût de l'appareil sera d'environ 11 000 yens (82 euros), à condition de souscrire pour 24 mois au moins, si l'on quitte un autre opérateur pour Docomo. Chez KDDI, un iPhone Plus 6s 128 Go (le modèle le plus élevé dans la gamme) reviendra au total à 400 euros si on change d'opérateur ou souscrit pour la première fois ou change d'opérateur au profit de KDDI.
Jusqu'à l'iPhone 6, le coût était de 0 yen pour le modèle de base, mais ce procédé commercial a été vertement critiqué par le ministère de la Communication qui, au Japon, fait aussi office de régulateur du secteur.
Dans tous les cas cependant, la concurrence est si féroce qu'elle pousse les opérateurs à utiliser diverses tactiques pour prendre une partie de la clientèle aux autres et recruter de nouveaux souscripteurs. SoftBank joue cette fois par exemple sur le fait qu'il est le seul des trois à proposer également dans toutes les boutiques des montres Apple Watch.
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