D'ici la fin de l'année, presque toutes les salles de cinéma seront numérisées en France, prévoit Médiamétrie. Actuellement 80% des écrans actifs sont équipés, dans 4 400 salles. Dans sa dernière enquête « 75 000 Cinémas », l'institut indique que 40% des sondés sont conquis par la qualité de l'image et du son apportée par le numérique, et neuf sur dix se disent globalement satisfaits.
Selon Médiamétrie, « pour en prendre la pleine mesure du numérique, il faut l'envisager avant, pendant et après la projection ». Ainsi, près des trois quarts des personnes interrogées disent avoir le sentiment d'être davantage immergées dans le film.
L'étude mesure l'opinion et la connaissance qu'ont les spectateurs des nouvelles technologies mais ne donne pas de chiffres sur son adoption. Deux tiers des sondés sont intéressés par la possibilité de recevoir sa place de cinéma sur son mobile et 83% savent qu'il est possible de la réserver en ligne. L'étude n'apprend pas combien le font effectivement. Ils sont aussi deux tiers à approuver la faculté de pouvoir scanner une affiche pour connaître les salles et les séances.
La 3D offre-t-elle une expérience satisfaisante ?
Pour ce qui est de l'expérience numérique en salle,« une proportion intéressante de spectateurs perçoit et apprécie les avantages » que leur apporte la 3D : globalement, une immersion plus grande dans le film (58,1%), davantage d'effets visuels (43%), plus de réalisme (35%), un sentiment de modernité (33,8%) ou encore une intensification des émotions que l'on ressent (28,6%).
Des chiffres qui ne reflètent pas une autre réalité, relatée en début d'année par un sondage Allociné. Il en ressortait que 80% des spectateurs interrogés ayant vu un film en 3D auraient préféré le voir en 2D. Motifs invoqués : le prix trop élevé (35%), l'inconfort des lunettes (25%), des images trop sombres (15%) et des migraines (15%).
Toujours en salle, le sondage Médiamétrie apprend que 55% des spectateurs se disent intéressés par une retransmission en direct d'un concert ou d'un spectacle humoristique, 40% pour un opéra ou un ballet et 36% pour un évènement sportif.
Après le film, la VOD et le cloud sont plébiscités
Les spectateurs seraient très au fait des possibilités offertes par la vidéo à la demande, ajoute l'enquête. Plus d'un tiers des interrogés a déjà visionné des vidéos en VOD et 80% disent savoir comment accéder à ces services. Autre chiffre, dans l'ère du temps : plus de la moitié des sondés sont intéressés par une solution de cloud computing qui leur permettrait de stocker des films sur des serveurs distants. Stockage illimité, simplicité d'accès au contenu et disponibilité multi-écrans sont les trois arguments mis en avant.
Enfin, 55% ont une appétence pour les informations annexes autour de chaque film et presque autant désireraient bénéficier d'une alerte pour une nouvelle sortie en fonction de leurs préférences : acteurs, réalisateur, genre, etc. L'enquête note aussi une implication plus grande des spectateurs sur les réseaux sociaux. Elle l'illustre par le buzz créé à l'occasion de la diffusion du film « Intouchables ».