La nouvelle version du Nest Learning Thermostat fait son entrée. Au programme, un contrôle du ballon d'eau chaude en plus du chauffage central, une compatibilité avec le protocole de communication OpenTherm ou encore la prise en charge des chaudières modulantes, ce qui n'était pas le cas du modèle de seconde génération.
Ce nouveau thermostat permet donc, notamment, d'optimiser le chauffage de son ballon d'eau chaude, à condition que ce dernier soit rattaché à la chaudière. On trouve des fonctionnalités de paramétrage de l'heure de chauffe, pour que le ballon soit rempli juste au bon moment, mais on peut également forcer la chauffe (durant 30 ou 45 minutes, ou 1 ou 2h) si l'on reçoit des invités, par exemple.
Plus fin que son prédécesseur, ce modèle affiche par ailleurs un écran plus grand de 40%, avec une densité de pixels de 229 ppp. « C'est comme si vous mettiez un écran Retina à votre thermostat » résume Lionel Paillet, responsable de Nest Europe. La fenêtre des capteurs, située en bas du thermostat, est également plus discrète. Mais ses performances n'ont pas été revues à la baisse pour autant : le capteur de proximité a été optimisé pour capter une surface plus large, jusqu'à 10 mètres. Résultat : l'affichage de l'écran s'adapte en fonction de la proximité d'une personne, et peut même afficher une grande pendule à la place de la température. Une dimension « plus engageante » pour Lionel Paillet.
L'autre intérêt de l'optimisation des capteurs, c'est qu'il peut plus précisément apprendre des habitudes de la maison. Pour le cas du ballon d'eau chaude, par exemple, si le thermostat identifie que le logement est vide deux jours de suite, il va lui-même couper la chauffe de l'eau. « La consommation d'eau chaude compte pour 15% de la facture énergétique. Mais personne ne pense à éteindre son ballon d'eau chaude lorsqu'il part plusieurs jours de chez lui. C'est un point sur lequel Nest peut faire économiser de l'argent. »
Nouvelle génération, nouveaux clients
Si Lionel Paillet présente ce nouveau modèle avec beaucoup d'enthousiasme, il rassure cependant les possesseurs d'un modèle de 2e génération : l'objectif n'est pas de leur faire racheter un thermostat. « On ne change pas son thermostat connecté tous les 2 ou 3 ans. En plus, nous continuons à mettre à jour l'application. » Cette 3e génération, parce qu'elle inclut des fonctionnalités inédites, a nécessité un nouveau développement du hardware. C'est ce qui justifie sa sortie.Ce thermostat s'adresse surtout aux personnes dont le logement dispose des conditions idéales pour l'accueillir, c'est-à-dire une chaudière modulante et un système d'eau chaude sanitaire relié. « On est au tout début de l'ouverture du marché et on vise surtout de nouveaux parcs de consommateurs » résume Lionel Paillet. L'appareil est d'ores et déjà commercialisé au prix de 249 euros chez plus de 2 500 revendeurs européens, mais également chez les partenaires énergétiques de Nest, dont Engie vient tout juste de grossir les rangs.