Autre taïwanais de la partie, tout aussi légitime que PQI dans le domaine des solutions de stockage, voici Transcend. Sa vaste gamme de disques durs externes StoreJet s'est récemment étoffée avec une référence bien dans l'air du temps ou plutôt dans les nuages : le StoreJet Cloud. Au menu : 64 Go de mémoire flash pour une centaine d'euros.
Présentation du produit[/anchor]
Sous des apparences assez élégantes, le StoreJet Cloud révèle en fait une finition assez légère, avec une conception faite de plastiques, et pas les meilleurs qui soient... StoreJet Cloud en main, les carénages grincent facilement. Passée cette impression fâcheuse, nous nous réjouissons du gabarit de l'appareil, qui sans atteindre le format carte de crédit du AirDrive de PQI, reste très compact : 99 x 54 x 16,5 mm pour 90 g. Le boîtier renferme 64 Go de mémoire flash (existe aussi en 32 Go) : c'est en l'état le plus généreux des trois produits de notre dossier utilisant ce type de mémoire. Mais là, elle n'est pas extensible...
Le StoreJet Cloud est aussi simplement conçu que ses congénères : un port USB 2.0 sur une tranche, un interrupteur marche / arrêt sur une autre et deux témoins lumineux sur le dessus, pour indiquer l'état du réseau Wi-Fi et de la batterie. Avantage par rapport à l'AirStash et à l'AirDrive : Transcend fournit un adaptateur secteur en plus de la housse en microfibre. Il est donc possible de recharger le StoreJet Cloud en même temps qu'on utilise sa connexion Wi-Fi.
Le StoreJet Cloud sous toutes les coutures et les accessoires fournis
Sur le plan technique, le StoreJet Cloud intègre un contrôleur Wi-Fi 802.11 b/g/n et protège son réseau moyennant un vaste choix d'encryptages : WEP, WPA, WPA2 et WPA2-Mixed. Bonne nouvelle également, le mode bridge est de la partie ! Ce mode transforme le StoreJet Cloud en passerelle entre les appareils qui lui sont connectés et un routeur environnant, donnant ainsi un accès à Internet en plus d'envoyer des flux multimédia. Il faut certes redémarrer le StoreJet Cloud pour que ça fonctionne mais c'est un atout majeur, pour l'heure qui n'existe que chez Seagate. Les réglages qui concernent la partie réseau sont au passage les plus complets de nos quatre compétiteurs.
<center>Il faut déjà s'identifier pour accéder aux réglages : mot de passe par défaut, admin...</center>" alt="
<center>Le menu regroupe les réglages réseau et la mise à jour de firmware.</center>" alt="
<center>C'est par ici qu'on accède au mode bridge </center>" alt="
<center>Et là qu'on règle le mode bridge, en choisissant le point d'accès à Internet et en renseignant le mot de passe. Attention à ne pas se tromper dans le type de clé, sinon ça ne fonctionne pas</center>" alt="
<center>Le choix des clés</center>" alt="
<center>Ici les réglages du Wi-Fi (canal, fréquence, etc...)</center>" alt="
<center>Une fois qu'on a modifié des réglages, il faut redémarrer le StoreJet Cloud</center>" alt="
L'application StoreJet Cloud est disponible pour iOS et Android. Visuellement, les développeurs se sont amusés à faire deux moutures assez différentes, chacune collant davantage à l'esprit de son OS respectif mais aussi aux habitudes ergonomiques. Sur iOS on revient en arrière en utilisant l'habituelle flèche en haut à gauche, sur Android il faut toucher le bouton retour du smartphone. Sur iOS les options figurent en bas d'écran, sur Android il faut appuyer sur la touche du menu contextuel du smartphone pour les faire apparaître. Bref, une question d'habitude...
La page d'accueil sur iOS puis sur Android, la navigation sur iOS puis sur Android
Et pour ce qui est de l'interface Web, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. On y accède via l'url 192.168.10.254, et le résultat est aussi pauvre qu'avec l'AirDrive de PQI, avec tout même un habillage moins brut et la possibilité d'uploader des fichiers un par un. Dommage !
L'interface Web est aussi pauvre que celle de l'AirDrive de PQI mais un peu mieux habillée... et on peut tout de même uploader des fichiers, un par un, du smartphone vers le StoreJet Cloud...
Le Transcend StoreJet Cloud embarque une batterie Li-Polymer non amovible assurant en théorie une autonomie de 6 h. Côté garantie, Transcend couvre son produit 2 ans.
Performances et compatibilité[/anchor]
Comme pour les autres solutions de stockage Wi-Fi, nous avons commencé par procéder à la copier de notre dossier de test de 7599,19 Mo, composé de la sorte :
12 fichiers bureautiques (10,7 Mo) ;
10 pistes audio (257,4 Mo) ;
9 photos (40,59 Mo) ;
35 vidéos (7 290,4 Mo).
L'écriture des fichiers prend 8 minutes et 28 secondes, soit un débit de 14,96 Mo/s. En lecture, le transfert se fait en 4 minutes et 5 secondes, soit un débit de 31,02 Mo/s. Le StoreJet Cloud se rapproche donc plus du GoFlex Satellite de Seagate en USB 2.0 que des produits PQI ou Maxell, un point favorable.
Nous testons maintenant l'autonomie, en procédant à la lecture en continue et en boucle de notre même séquence vidéo de 2 h. Le film est encodé en H.264 avec un bitrate de 5 Mbps et une résolution de 1 280 x 720 pixels. Problème : le StoreJet Cloud refuse de lire notre fichier ! Les 3,33 Go sont vraisemblablement trop indigestes pour le produit Transcend, c'est très dommage. Nous avons donc lancé une version plus légère de la même séquence, en 600 x 400 encodée à 1 Mbps... Sur les 6 h avancées par le constructeur, le StoreJet Cloud a résisté pendant 5 h 43. Un résultat difficilement comparable puisque la résolution et le bitrate ont clairement un impact sur l'autonomie...
Impossible d'ouvrir notre fichier test, pourtant lu par tous les concurrents
Les formats de fichier digérés
Sur notre échantillon de fichiers bureautiques, seuls les documents Office 2007, les PDF, TXT et RTF (sur iOS uniquement) sont reconnus. Exit donc aux fichiers Office 2010 avec des X en fin d'extension (docx, xlsx...). Le StoreJet Cloud ne laisse de toute façon par le choix puisque la navigation s'opère uniquement par catégorie et jamais par arborescence : l'application n'affiche donc que les extensions qu'elle sait lire. Une fois un document ouvert, on peut zoomer, copier du texte ou une image, faire basculer l'affichage. Un appui long sur le fichier ouvre un menu contextuel proposant le téléchargement en local ou l'envoi par email. Mais pas de lien vers d'autres applications qui permettraient, elles, d'éditer le document.
Une mise à jour du firmware (v1.2) de dernière minute, parue en ce 14 juin, jour de la publication, modifie la compatibilité des fichiers bureautique, en ajoutant les fichiers Office 2010 ! Les docx, xlsx ou encore pptx sont donc correctement reconnus et lus (uniquement sur iOS) ! Mais c'est tout pour les modifications...
Compatibilité bureautique, après mise à jour vers la v1.2
En matière d'audio, le StoreJet Cloud affiche une compatibilité modeste : MP3 et WAV. Les terminaux Android acceptent en plus le WMA. Dans tous les cas, l'application souffre des mêmes défauts que ceux rencontrés sur l'AirStash et l'AirDrive, à savoir qu'elle ne gère pas les liste et qu'elle coupe la lecture musicale quand on revient à la bibliothèque. Voilà qui rend l'utilisation fort désagréable... Dommage parce que le lecteur intégré se présentait plutôt bien.
Des 10 fichiers audio copiés sur le StoreJet Cloud, voilà ce qu'il reste !
Heureusement, tout se passe bien en photo puisque l'intégralité des fichiers est lue, exception faite des RAW. Le chargement est assez rapide, on peut zoomer à deux doigts et l'affichage bascule automatiquement pour visualiser ses photos horizontales en plein écran. En revanche, pas d'édition là non plus ni de diaporama.
Côté vidéo, les deux smartphones Android utilisés (Galaxy S2 et S3) ne peuvent lire aucun des fichiers proposés ! Parfois le son est restitué, mais jamais l'image, ce qui s'avère plutôt contrariant pour une vidéo... L'unique solution, c'est de copier son film sur la carte micro SD de l'appareil pour le lire en local, ce qui revêt un intérêt très limité (le streaming étant tout de même l'idée porteuse de ces support de stockage autonome).
Sans confirmer ce problème précis, Transcend nous a informé qu'une nouvelle version de l'application était actuellement en cours de déploiement sur Google Play. L'application est censée « améliorer l'interface utilisateur et corriger certains soucis de compatibilité avec ICS ». Le constructeur nous a donc transmis le fichier d'installation APK de la version 1003 de l'application, en ce jour juste avant la publication. Alors ? Alors tout rentre dans l'ordre... ou presque. Les MKV, AVI (DivX, Xvid et Motion Jpeg dans une moindre mesure), MOV, MP4, 3GP et M4V sont lus. L'AVCHD en MTS, le VOB, le WMV et le TS passent à la trappe. Ca reste bien me direz-vous ? Oui, mais le bitrate disponible prend un sacré coup sous Andoid : il est divisé par plus de deux par rapport aux flux envoyés sur iOS. N'espérez pas quelque chose de fluide au-delà de 8 Mbps.
La meilleure solution pour lire un film sous Android : télécharger le fichier en local...
Dans les rangs d'iOS, le StoreJet Cloud montre des aptitudes particulièrement plaisantes. En plus des encapsulages MP4, M4V et MOV pris en charge par tous les compétiteurs du comparatif, le produit de Transcend décode l'AVI et le WMV ! Ce qui permet donc de lire DivX et Xvid. Youpi ! Sauf que l'encodage et la résolution ne doivent pas être trop élevés, sans quoi c'est la saccade assurée. Dans la pratique, il ne faut pas dépasser une résolution DVD (720 x 576 pixels) avec un bitrate de 2,5 Mbps au maximum.
Les fichiers MKV passent mais qu'avec le son (et parfois même sans...), les 3GP (codec H.263) sont refusés en bloc, tout comme les MPG, TS et VOB. Sauf à utiliser une application tierce...
Entourée en rouge, la qualité d'encodage maximum d'un DivX qui a pu être lu
Enfin le Transcend StoreJet Cloud parvient à streamer 5 flux simultanés, sous réserve que la somme des bitrates reste inférieure ou égale à 17 Mbps environ d'après notre expérience, et sur iOS uniquement. Sur Android ICS, il ne reste que 8 Mbps au meilleur des cas... Mieux que l'AirStash ou le GoFlex Satellite, mais moins bien que l'AirDrive qui parvient lui à tenir près de 20 Mbps (en plusieurs flux).
Qualité de l'interface[/anchor]
L'interface de l'application StoreJet Cloud nous apparaît un brin schizophrénique. D'un côté elle se montre très complète (voire complexe) pour ce qui touche aux réglages du réseau, mais de l'autre côté, elle se montre relativement simpliste pour tout le reste. La navigation se cantonne à un classement par catégorie, il n'y a pas de recherche et quasiment aucune option. Il est possible de basculer via une icône entre le stockage StoreJet Cloud et l'espace local (« dossier App »), où sont enregistrés les fichiers que l'on a rapatriés vers son smartphone ou sa tablette. Et on peut enregistrer sur le StoreJet Cloud des images prises avec l'appareil photo ou issues de la pellicule (iOS) ou de son dossier image (Android). Mais une seule à la fois ! Quel dommage que Transcend n'ait pas copié PQI et Maxell en proposant la sélection multiple.
Le dossier App local et l'importation d'image, qui s'effectue malheureusement une par une...
Conclusion[/anchor]
La grande force du Transcend StoreJet Cloud, c'est qu'il propose 64 Go de stockage pour un tarif similaire (à partir de 110 €, plus souvent 130 €) aux AirStash et AirDrive, qui n'offrent eux que 8 Go et 32 Go respectivement. Y-a-t'il un loup ? Non pas spécialement. La solution de Transcend dispose du mode bridge qui manque tant aux deux concurrents cités plus haut, et globalement profite d'une gestion du réseau des plus complètes ! Le débit offert en Wi-Fi se montre relativement solide (sur iOS) et surtout, le StoreJet Cloud est le seul qui sache lire les DivX et Xvid (sur iOS encore). Certes ces deux encodages ne sont plus franchement au goût du jour, mais pour ceux qui ont beaucoup de « vieux » films en résolution DVD ou moindre, c'est un atout de taille ! Côté Android, la prestation du StoreJet Cloud relève plus du labeur... Grâce à une mise à jour de dernière minute de l'application, la lecture des vidéos est enfin possible. De nombreux formats passent, mais le rendu saccade méchamment au-delà de 8 Mbps grand maximum. L'intérêt pour un possesseur de smartphone ou tablette Android d'opter pour le StoreJet Cloud est encore très discutable...
Par ailleurs nous pourrons reprocher, toutes plateformes confondues, la limitation à l'importation de photos une par une seulement, la compatibilité de fichiers moindre en audio, ou encore la nullité de la fonction musicale. Là aussi, nous pouvons espérer qu'une mise à jour de firmware et/ou application fasse évoluer le StoreJet Cloud sur ces points parfaitement améliorables ! La note que nous avons attribuée au StoreJet Cloud est valable pour iOS. Avec un appareil Android, nous opterions plutôt pour un moyen, étant donné la prestation en vidéo...
Transcend StoreJet Cloud
6
Les plus
64 Go / assez bonnes perfs USB 2.0
Lecture DivX et Xvid
Chargeurs secteur / compacité
Mode Bridge / réglages réseau
Les moins
Bitrate vidéo sous Android
Fonction musicale inutile
Compatibilité audio / interface Web
Importation de photo une par une
Stockage7
Compatibilité fichiers8
Fonctionnalités5
Autonomie*8
Les plus
Les moins
Détails
64 Go / assez bonnes perfs USB 2.0
Lecture DivX et Xvid
Chargeurs secteur / compacité
Mode Bridge / réglages réseau
Bitrate vidéo sous Android
Fonction musicale inutile
Compatibilité audio / interface Web
Importation de photo une par une
Stockage7
Compatibilité fichiers8
Fonctionnalités5
Autonomie*8
*Le test n'a pas pu être conduit avec le même fichier, il faut pour comparer aux autres produits du comparatif revoir l'autonomie, donc la note, à la baisse.
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