La Première ministre Élisabeth Borne a vu son compte Instagram quadrupler d'abonnés le temps de quelques instants, pour atteindre les… 49 300 (49,3 K) abonnés.
Mais que s'est-il passé avec Élisabeth Borne, dont le compte Instagram a soudainement connu un pic d'adhésion de 12 300 à 49 300 abonnés ce dimanche ? Une vidéo chez McFly & Carlito ? Non, et puis le duo fait une pause. Un passage chez Cyril Hanouna ? Non plus. Un feat improbable avec le rappeur Booba ? Perdu aussi. La plaisanterie est en réalité l'œuvre d'un internaute plutôt habile, qui a artificiellement fait gonfler le nombre de followers de la cheffe du gouvernement.
Un compte qui a « borné » à 49,3 K abonnés
Il n'aura fallu que quelques heures à l'utilisateur @EstChauve de Twitter pour relever son audacieux pari. Dimanche après-midi, il a choisi l'heure du goûter pour lancer un défi aux Twittos : « Si ce tweet atteint les 50 likes, j'envoie 27 000 abonnés à Élisabeth Borne pour qu'elle ait exactement 49,3 K abonnés ».
Si l'internaute a fait une petite erreur sur le nombre d'abonnés à ajouter, la perche tendue a fonctionné chez l'oiseau bleu, puisqu'il lui aura fallu moins d'un après-midi pour exploser son compteur et ainsi tenir son pari.
À 20h08, @EstChauve adressait ses félicitations à la Première ministre pour ses 49 300 abonnés. Ce dernier est parvenu à faire gagner 37 000 abonnés au compte Instagram de l'ancienne patronne de la RATP pour lui offrir une jolie référence, avec un nombre d'abonnés qui correspond à sa nouvelle utilisation du 49.3, cet article-alinéa de la Constitution qu'elle a décidé d'enclencher pour la onzième fois depuis sa nomination il y a moins d'un an, cette fois dans le cadre de la réforme des retraites.
Non, la Première ministre ne deviendra pas (tout de suite) une influenceuse made in Matignon
Le score obtenu par Élisabeth Borne n'a visiblement pas amusé ses équipes. Le compte de la Première ministre est depuis affiché en « privé », alors qu'il était accessible à tous les internautes jusque-là. Le nombre d'abonnés, lui, est progressivement en train de retomber, étant sous la barre des 30 000 ce lundi après-midi.
Comme il le révèle à un autre utilisateur de Twitter qui lui demandait comment il a procédé, le plaisantin a reconnu avoir payé pour mener à bien la supercherie. S'il peut varier, il est souvent estimé que l'achat de faux followers est très peu coûteux, de l'ordre de quelques dizaines d'euros pour plusieurs centaines ou plusieurs milliers d'abonnés supplémentaires.
La pratique n'est évidemment pas conseillée, les réseaux sociaux étant de mieux en mieux équipés pour détecter ces faux comptes, supprimés par millions chaque année dans le monde. La blague, elle, aura en tout cas fonctionné.
Sources : Clubic, Twitter, Libération