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Des chercheurs des universités australiennes de Monash, Swinburne et Melbourne disent avoir établi un nouveau record de débit internet de 44,2 Tb/s.

Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue Nature Communications. Un tel débit permettrait théoriquement de télécharger le contenu de dizaines de films Blu-Ray en très haute qualité en une fraction de seconde.

Vitesse record sur fibre standard

La connexion test a été établie sur 75 km de distance, entre le campus du RMIT de Melbourne et le campus Clayton de l'Université de Monash.

L'un des éléments intéressants à propos de ce transfert de données est qu'il a été réalisé en utilisant une unique puce intégrée au réseau. Par ailleurs, les chercheurs affirment que la fibre utilisée pour l'étude est « standard », et qu'elle reflète celle utilisée par le réseau National Broadband Network (NBN).

Un tel débit n'est pas pour demain, mais le matériel utilisé signifierait, précise The Verge, que l'initiative pourrait être finalement appliquée à l'infrastructure internet déjà existante. Pour Bill Corcoran, co-auteur principal de l'étude et conférencier à l'Université de Monash, « ce que nos recherches démontrent, c'est la capacité des fibres dont nous disposons déjà dans le sol, grâce au projet NBN, à être l'épine dorsale des réseaux de communication d'aujourd'hui et de demain. Nous avons créé quelque chose d'évolutif pour répondre aux besoins futurs ».

La technologie des micro-peignes

Si la fibre utilisée est standard, ce nouveau record mondial a pu être établi grâce à l'utilisation d'une technologie appelée « micro-peigne », ce que les chercheurs définissent comme reposant sur des « peignes de fréquence optique basés sur des résonateurs à microcavité ». Une technologie prometteuse pour les scientifiques cherchant à concevoir des méthodes de transfert de données plus efficaces et plus denses.

Les experts cherchent désormais à transformer leur initiative en un produit qui pourra être directement utilisé par les professionnels dans les infrastructures en place. Arnan Mitchell, du RMIT, a déclaré : « À long terme, nous espérons créer des puces photoniques intégrées qui permettraient d'atteindre ce type de débit de données sur les réseaux de fibre optique existants à un coût minimal ». En somme, il faudra encore attendre un peu pour pouvoir télécharger son film préféré à 44,2 Tb/s.