Le FTP (File Transfer Protocole) est un protocole de transfert de fichiers qui est à l'origine même d'Internet. Celui-ci fêtait hier ses 5 décennies mais ne fait pas de vieux os pour autant.
Le protocole a connu 16 révisions depuis son lancement le 16 avril 1971, la dernière datant de 2014. Il a été un témoin de la naissance et de l'évolution d'Internet et du World Wide Web. Avec plus de 3 millions de serveurs FTP en activité au moment où nous écrivons ces lignes, il est indéniable que le protocole jouit encore d'une grande popularité.
Le meilleur ami des hébergeurs
Mais comment fonctionne le FTP ? Comme le langage PHP, le FTP obéit à un modèle client serveur. Le client envoie des requêtes auquel répond le serveur. En plus de permettre le transfert en amont et en aval de fichiers, le serveur est capable d'afficher une arborescence de fichiers, similaire à celle qu'on trouve encore aujourd'hui sur Linux, Windows ou macOS (dossiers, racine, file d'ariane, etc.).
Le protocole ne disposant pas d'interface graphique, son utilisation est restée obscure jusqu'à ce que de nombreux développeurs commencent à proposer des logiciels dédiés. Parmi eux, les plus connus restent les solutions libres comme FileZilla ou WinSCP.
Vers un internet plus fermé ?
Comme le reste des protocoles du modèle ARPA, FTP est un standard ouvert. En janvier, Chrome abandonnait la compatibilité avec FTP, jugé obsolète en comparaison à SFTP, sa variante sécurisée. Cette initiative fut suivie par des concurrents comme Firefox, fragilisant la crédibilité du protocole vis-à-vis de grands acteurs du Web.
Aujourd'hui, de nombreux services de stockage comme Dropbox ou Min.io préfèrent utiliser des protocoles développés en interne plutôt que le FTP pour des raisons de performance et de sécurité. Si cette tendance se poursuit et que d'autres protocoles du modèle ARPA sont abandonnés, Internet pourrait bien perdre la liberté et la transparence qui ont permis de le construire.
Source : Filestash