Face à la recrudescence du spam sur le réseau social, Facebook a décidé de réagir et de faire des exemples : le site aux 500 millions de membres a annoncé hier sur son blog avoir engagé des poursuites judiciaires à l'encontre de deux personnes et d'une entreprise soupçonnées de « tromper les utilisateurs de Facebook » et de leur envoyer du spam, à eux et à leurs amis, sous couvert d'un de formulaires proposant des offres en tous genres séduisantes, mais complètement imaginaires.
« Dans trois requêtes distinctes, nous affirmons que Steven Richter, Jason Swan et Max Bounty Inc. ont utilisé Facebook pour proposer des services alléchants mais inexistants. Selon nos plaintes, les accusés ont, entre autre, insisté sur le fait que pour être éligibles à ces fausses offres, les gens devaient spammer leurs amis ou s'inscrire à des services téléphoniques, ou fournir d'autres informations » explique Facebook. Des actions qui enfreignent de nombreuses lois américaines.
Ce n'est pas la première fois que Facebook poursuit des spammeurs : le réseau social a connu à ce titre deux précédents dont les jugements ont été particulièrement sévères : le premier concerne Sanford Wallace, surnommé « le roi du spam » après avoir affecté des millions de comptes par l'intermédiaire d'une attaque de type phishing. Ce spammeur récidiviste avait été condamné en octobre 2009 à verser pas moins de 711 millions de dollars au réseau social. Mais le record actuel revient à l'entreprise canadienne Atlantis Blue Capital, condamnée en 2008 à verser à Facebook 873 millions en dommages et intérêts après avoir massivement spammé les membres du site. Des jugements bien symboliques : « Nous sommes persuadés qu'un tel montant représente un puissant moyen de dissuasion pour ceux et celles qui cherchent à abuser de Facebook et de ses utilisateurs » avait à l'époque déclaré le réseau social.
Des certitudes mises à mal par l'explosion des attaques de spam et autres malwares se propageant sur le réseau, notamment via de faux groupes qui promettent des vidéos ou des photos alléchantes à condition de remplir des formulaires. Facebook invite ses membres à utiliser de vigilance et à signaler les groupes douteux et mensongers.