© rafapress/Shutterstock
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Meta a accepté de débourser 725 millions de dollars pour régler une action de groupe menée par des utilisateurs de Facebook. Ces derniers accusent l’entreprise d’avoir partagé leurs données personnelles avec un acteur tiers dans le cadre du scandale Cambridge Analytica.

Selon les avocats des plaignants, le règlement proposé est le plus important jamais obtenu dans le cadre d'un recours collectif américain en matière de confidentialité des données. Meta n’a jamais déboursé autant pour résoudre une action de groupe.

Pas d’acte répréhensible selon Meta

Les utilisateurs ont déposé plusieurs plaintes à l’encontre du réseau social, l’accusant d’avoir violé plusieurs lois fédérales et étatiques en laissant des développeurs d'applications et des partenaires commerciaux récolter leurs données personnelles sans leur consentement, et ce, de manière généralisée. Les avocats des utilisateurs ont allégué que Facebook, désormais devenu Meta, les avait induits en erreur en leur faisant croire qu'ils pouvaient garder le contrôle de leurs données privées quand en réalité, des milliers d’acteurs extérieurs y avaient accès.

Pour rappel, la société Cambridge Analytica a exploité les données de 87 millions d’utilisateurs Facebook pour élaborer le profil psychologique d’électeurs lors de l'élection présidentielle de 2016. Ces informations ont été exploitées par la campagne de Donald Trump pour cibler spécifiquement les utilisateurs de la plateforme.

Malgré un règlement de 725 millions de dollars, Meta n'a pas admis d'actes répréhensibles. La société déclare que cet accord se fait « dans le meilleur intérêt de notre communauté et de nos actionnaires ».

La firme a déboursé des milliards pour régler l’affaire

Le géant américain fait l’objet d’autres poursuites dans le cadre du scandale Cambridge Analytica, le plus important de son histoire. Elle a en outre versé 5 milliards de dollars à la Federal Trade Commission (FTC), autorité de la concurrence américaine, pour régler l’affaire auprès du gouvernement des États-Unis. Elle est également tombée sur un accord à hauteur de 100 millions de dollars auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) pour avoir caché des informations à ses investisseurs.

Un document datant de 2019 et rendu public cette semaine a prouvé que Mark Zuckerberg avait pris connaissance de l’affaire dès 2017. Face au Congrès américain, il assurait qu’il ne l’avait su qu’en 2018, lorsque des médias ont enquêté sur le sujet.

Source : Reuters