Alors que Google s'acharne à promouvoir son réseau Google+ et vient d'uniformiser sa politique en matière de confidentialité, un chercheur de la société s'apprête à démontrer que les réseaux sociaux renforcent la vie privée des internautes.
Dans une recherche qui sera présentée le mois prochain, le chercheur Jessica Staddon explique en préambule : « dans cet argumentaire nous affirmons que les médias sociaux permettent d'avoir une meilleure perception de soi-même et des autres, et de ce fait, renforcent la vie privée ».
Dans le document en question, il est expliqué que l'une des notions clés relatives à la vie privée d'une personne repose sur la manière dont les autres perçoivent cette dernière. Jessica Staddon ajoute que la pratique du Vanity Search, c'est-à-dire le fait de rechercher son nom au sein des moteurs de recherche, est une pratique courante de plus en plus répandue avec la multiplication des réseaux communautaires. Si la pratique peut paraître quelque peu narcissique, une étude menée sur 200 internautes âgés entre 24 et 45 ans, révèle que plus de la moitié des participants effectuent ce type de recherche afin de vérifier si les résultats retournés pourraient leur porter atteinte.
Jessica Staddon ajoute que les intégrations des fonctionnalités sociales au sein des moteurs de recherche, comme les +1 de Google et les Like de Facebook contribuent également à renforcer sa vie privée. L'employé de Google explique que le partage permet à l'internaute de contrôler davantage « son image et donc sa vie privée » en choisissant ce dont il a envie de publier au sein des moteurs.
On l'aura compris, l'étude en question mélange donc deux notions bien distinctes : la vie privée de l'internaute et le contrôle de son image. Aussi l'on pourrait s'interroger sur la manière dont le Vanity Search associé aux réseaux communautaires permet d'affirmer que ces services renforcent bel et bien la vie privée des internautes. Cette pratique vise justement à mettre en évidence les publications privées accidentellement échappées des réseaux, révélant par la même occasion les dysfonctionnements de ceux-ci...
Reste à savoir quelles seront les réactions sur ce papier. D'après nos confrères d'InformationWeek, il sera présenté lors de la conférence CSCW 2012. Les anglophones retrouveront l'argumentaire dans son intégralité ci-dessous.