Les députés britanniques insistent sur un filtrage de Google

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 28 mars 2012 à 11h16
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La question d'un filtrage mis en place par Google sur ses propres résultats de recherche est à nouveau soulevée outre-Manche et prend désormais des dimensions politiques.

La pression exercée au mois de janvier par les lobbys de l'industrie culturelle semble avoir porté ses fruits. En début d'année, les groupes British Phonographic Industry, Motion Picture Association et Publishers Association, rassemblant les professionnels de l'industrie musicale, cinématographique et de l'édition, avaient remis un rapport au ministre de la culture britannique Ed Vaizey. Ces derniers expliquaient que les moteurs de recherche étaient la première porte d'entrée pour l'internaute souhaitant récupérer une copie illégale d'un fichier. « A l'heure actuelle les consommateurs cherchant des copies numériques d'un contenu protégé par des droits d'auteur sont principalement redirigés vers des sites ou des services illégaux », affirmaient les plaignants au magazine The Guardian.

Un groupe de plusieurs députés a dressé un rapport dans lequel ils expliquent que le géant de la recherche devrait bel et bien censurer ses résultats de recherche, pas nécessairement pour enrayer le piratage mais plutôt pour éviter toute violation de vie privée. Une fois de plus c'est l'affaire « Max Mosley » qui a été prise en exemple. L'ancien président de la FIA avait obtenu gain de cause contre Google. Il accusait la firme de Mountain View de ne pas avoir bloqué une vidéo montrant l'homme entouré de plusieurs prostitués et s'adonnant à des pratiques sadomasochistes.

A la fin du mois de janvier Google expliquait que « la décision sur la nature illégale ou non de quelque chose revient en dernier lieu à un être humain » mais cet argument n'avait pas convaincu. MP Ben Bradshaw, secrétaire de l'état pour la culture les médias et le spor rétorquait en effet : « Je trouve vos réponses peu convaincantes, 99,9% des gens trouvent du contenu illégal au travers de votre moteur de recherche et vous pourriez empêcher cela ».

Les députés estiment alors qu'une technologie de filtrage devrait être mise en place afin que les moteurs de recherche ne soient pas en violation de la loi. « Selon nous, si une loi est nécessaire pour mettre cela en place alors cette dernière doit être créée », expliquent-ils.

Aucune décision n'a été prise mais Google rappelle que ses ingénieurs ôtent déjà certaines pages web sur ordre de la cour et mettent à disposition un outil permettant à n'importe qui de rapporter un contenu jugé illégal. « Demander à un moteur de recherche de passer en revue le contenu de leurs pages web serait comme demander à un opérateur mobile d'écouter chacun des appels effectuer sur son réseau à la recherche d'activités suspectes », argumente ainsi Google.
Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint

Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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