La plainte datait de novembre 2011 : Max Mosley se retrouvait alors face à la délicate situation d'être présent dans les résultats de recherche de Google, son nom associé à des mots-clés comme « scandale » ou « nazi ». Il faut dire que l'ancien responsable de la FIA se trouvait sur une série de photos à connotation sexuelle et sadomasochiste, entouré de femmes vêtues d'uniformes nazis et de prisonniers des camps de concentration. Des clichés fortement compromettant, diffusés en 2008 par le site News of the World : le média, appartenant à News Group, avait d'ailleurs été condamné pour atteinte à la vie privée en 2011.
Mercredi 6 novembre, la justice française a condamné Google à supprimer lesdits clichés de ses résultats de recherche, et ce pour une durée de 5 ans. Une décision qui va dans le sens de l'atteinte à la vie privée, et qui confirme des jugements déjà établis en Grande-Bretagne et en Allemagne.
Google France a 2 mois pour obtempérer « sous astreinte de mille euros par manquement constaté passé un délai de deux mois » indique le jugement. De son côté, la firme de Mountain View estime que cette décision est « préoccupante » : « Alors même que nous proposons déjà des outils rapides et efficaces pour retirer des contenus illicites de notre index de recherche, le tribunal de grande instance de Paris nous demande de construire ce qui, nous en sommes convaincus, s'apparente à une machine à censurer » a-t-elle déclaré, affirmant son intention de fait appel de la décision.