Google souhaite se substituer de plus en plus à l'internaute en contrôlant directement le comportement du navigateur. Dernièrement, c'est le mode de navigation privée qui a fait l'objet d'une étude avec l'obtention d'un nouveau brevet. Concrètement, le document en question décrit un mécanisme capable d'activer ou non le dispositif de protection en fonction du contenu de la page consultée par l'internaute.
Google informe que le dispositif passe au crible l'historique de navigation, les images, les vidéos, ou encore le texte pour déterminer si la protection doit être activée ou non. En théorie, l'internaute n'aurait plus à s'en soucier. En pratique, on pourrait s'interroger sur l'efficacité du mécanisme puisque les internautes n'activent pas tous la navigation privée pour un type de site internet en particulier (site bancaire, site professionnel, site pornographique, site de warez...).
L'on pourrait également se demander si Google, dont le modèle économique repose en majorité sur la publicité en ligne, modifiera ce mécanisme. À l'heure actuelle, la société explique : « si vous utilisez Chrome en mode navigation privée ou en mode Invité, les cookies ne sont pas transmis aux sites que vous consultez. ». Mais dans ce nouveau dispositif, l'activation du mode de protection n'est activé qu'après avoir saisi l'URL : Google serait donc en mesure de retourner de la publicité ciblée à l'utilisateur en fonction de son historique de navigation, même privée.
Toutefois, si ce dispositif est amené à s'inviter au sein de Chrome, la société procédera probablement à des tests et détaillera son fonctionnement.
Précédemment, Google avait annoncé que son navigateur pourrait lui-même prendre en charge la gestion des mots de passe, une fonctionnalité premièrement testée au sein de Chrome au mois de septembre. C'est l'application elle-même qui génère un mot de passe jugé sécurisé pour le stocker au sein d'un serveur de Google, sans que l'internaute n'ait à le retenir. Un mécanisme pratique... à condition d'utiliser uniquement Chrome.