Dans un article paru dans le Financial Times puis sur le blog officiel de l'entreprise le 18 juin 2017, le géant Google a annoncé sa stratégie pour lutter plus efficacement contre les contenus violents et à caractère terroriste. Une stratégie en 4 étapes.
L'IA et les signalements des utilisateurs au centre de la lutte
Sans surprise, Google a annoncé vouloir renforcer l'analyse des contenus vidéo, grâce à l'Intelligence Artificielle et le Machine Learning. Une technologie de plus en plus utilisée, que Facebook a également mise en avant dans sa volonté de lutter contre les contenus à caractère terroriste. Le groupe annonce que déjà 50 % des contenus supprimés, surtout des vidéos, sont identifiés par ses robots.Mais Google veut également renforcer son programme de contrôle par les utilisateurs : le « YouTube's Trusted Flagger programme ». Il s'agit d'une série d'utilisateurs triés sur le volet dont les notifications sont, selon le groupe, « exactes plus de 90 % des fois ». Elles sont donc étudiées en priorité et, surtout, permettent de découvrir des tendances ou des groupes de chaînes Youtube liées entre elles. 63 organisations internationales font déjà partie du programme et 50 ONG de plus devraient rejoindre ses rangs.
Frapper où ça fait mal : au portefeuille et au niveau du message
Google prévoit également de renforcer sa lutte contre les messages haineux de tous types, comme ceux des « suprémacistes religieux », en interdisant la monétisation desdites vidéos, afin de couper les revenus à ces groupes extrémistes. Elles ne pourront plus être mises en avant, sponsorisées ni même commentées. Les utilisateurs de YouTube, de leur côté, seront prévenus du caractère du message par le biais d'un bandeau.Inversement, les contenus prônant un message de paix et luttant contre la radicalisation seront mis en avant par le biais du programme Creators for Change. Ce programme redirige les clics renvoyant sur les contenus violent vers des contenus qui critiquent la vision des extrémistes. Près de 500.000 minutes de vidéos anti-terrorisme ont ainsi été visionnées par des personnes initialement intéressées par des contenus de propagande, ou ayant pour but de trouver de nouvelles recrues.