Vous vous souvenez de l'abonnement à 950 euros par mois pour les entreprises sur Twitter ? Eh bien, il y a une nouvelle règle tout aussi discutable.
Cet abonnement mensuel salé devait s'adresser aux « organisations vérifiées » et à leurs employés (moyennant 50 euros de plus par employé, car il n'y a pas de petit profit) et empêcher leur marque d'être usurpée. Mais ça, c'était avant.
C'est gratuit si vous êtes beaucoup suivis
Alors que Twitter cherche à tout prix un moyen de garder financièrement la tête hors de l'eau, les certifications historiques sont sacrifiées ce mois-ci sur l'autel de la rentabilité. En lieu et place, à destination des entreprises, arrive ce système de certification à 950 euros (et 50 euros de plus par collaborateurs) par mois pour toutes les organisations souhaitant y adhérer. Toutes ? Non !
Dans un nouveau plot twist issu d'un rapport du New York Times, cité en source ci-dessous, nous apprenons que les 10 000 entreprises les plus suivies sur la plateforme seront exonérées de ce fort coûteux abonnement. En d'autres termes, une grande partie des entreprises qui auraient eu les moyens de verser autant d'argent… n'auront finalement pas à le faire.
Une décision qui interroge donc à juste titre, mais qui pourrait avoir un soupçon de bon sens pour le réseau social. Depuis quelque temps, les revenus publicitaires de Twitter sont en chute libre. Faire payer ses plus gros clients pourrait être le coup de grâce et les faire fuir de la plateforme. À ce titre, les 500 plus gros publicitaires sur le réseau social profiteront également de ce geste.
Mais qui va donc payer cette certification ?
Ainsi donc, on peut légitimement se demander qui sera réellement prêt à payer une telle somme pour avoir une jolie gommette dorée, bénéficier des avantages de Twitter Blue et être en mesure de bloquer des comptes cherchant à usurper son identité.
Une telle politique risque en effet de creuser encore plus l'écart entre les plus grosses entreprises et celles cherchant à développer leur audience sur Twitter, mais qui ne peuvent se permettre de verser une telle somme chaque mois. D'autant que, dans ce cas, elles risquent de voir leurs efforts sabotés par de faux comptes se faisant passer pour elles.
La plateforme a toutefois mis en place des garde-fous pour essayer de limiter cette pratique. Ainsi, changer l'image de profil, le nom affiché ou le nom suivant le symbole @ désactivera la marque de vérification Twitter jusqu'à ce que le profil soit certifié comme n'étant pas un faux compte. Mais cela n'empêchera certainement pas les plus aventureux d'essayer, pour le plaisir, d'ajouter encore un peu plus de chaos à un réseau social qui est déjà en péril.
Source : The New York Times