Le Monde a eu l'occasion d'interviewer Philippe Lavoué, Directeur de Nintendo France, lequel est notamment revenu sur les problèmes de « dérive » qui touchent un nombre inquiétant de Joy-Con.
Ce souci, aussi appelé « Joy-Con drift », occasionne des déplacements fantômes en jeu à cause d'un problème matériel situé au niveau des sticks analogiques des manettes Nintendo Switch. Sommé, en novembre dernier, par UFC-Que choisir de réparer gratuitement les périphériques défectueux, Nintendo annonce qu'il se pliera sans difficulté à ces attentes.
« Des consignes strictes »
Plutôt qu'une annonce, Philippe Lavoué a davantage misé sur une précision. Selon le directeur de Nintendo France, le service après-vente français de l'entreprise dispose d'ores et déjà de « consignes précises » permettant aux joueurs·euses de voir leurs Joy-Con défectueux remplacés sans difficulté. Et cela, précise l'intéressé, « même lorsque la garantie commerciale est expirée ».Cependant, à lire les avis de plusieurs internautes confrontés à ce problème, il apparaît que la définition de « sans difficulté » est à géométrie variable. Si certain·e·s ont effectivement pu bénéficier d'un échange gratuit, d'autres ont dû régler la somme de 45 € pour procéder à la réparation de leur manette. D'autres, enfin, n'ont tout simplement jamais reçu de réponse de la part de Nintendo.
Expérience personnel : j'ai envoyé un joycon hors garantie qui avait le problème du #joycondrift au sav-nintendo, celui-ci m'a été réparé/remplacé gratuitement en moins d'une semaine. J'ai donné cette info à un pote, il a envoyé son joycon, retour réparé gratuitement également
— denis cormier (@magdenald) 9 janvier 2020
Des chiffres précis, mais un déficit de transparence
Toujours dans Le Monde, Philippe Lavoué ajoute « être au courant des rapports récents (au sujet du Joy-Con drift), mais à la connaissance de Nintendo France, le nombre de cas est extrêmement faible ».Même constat en ce qui concerne la Nintendo Switch Lite qui, lancée en septembre dernier, semble être également victime de ces problèmes de dérive. Les concernant, le préjudice est d'autant plus important que les joueurs·euses doivent renvoyer leur console entière au SAV — les manettes y étant greffées. Pour autant, Philippe Lavoué admet ne pas avoir reçu de « remontées de dysfonctionnements significatifs sur la Switch Lite ».
Enfin, l'homme d'affaires conclut en assurant que Nintendo possède « des chiffres véritables » concernant le problème du Joy-Con drift et le nombre de périphériques effectivement touchés. Des chiffres que, pour l'heure, l'entreprise n'a pas daigné divulguer.
Source : Le Monde