Design et ergonomie : plus légère, plus compacte, plus agréable
Si à première vue, rien ne change entre un Kindle Paperwhite (2018) et ses prédécesseurs, il en va autrement une fois la liseuse en main. Le toucher est certes identique avec ce plastique doux antidérapant caractéristique des Kindle (hors Oasis), mais les sensations sont différentes. En effet, la dernière version de la Paperwhite est non seulement plus fine mais aussi plus légère. Ainsi, elle tient mieux en main, se loge plus facilement dans une poche de pantalon et fatigue moins lors des longues sessions de lecture.Surtout, Amazon a (enfin) rendu sa Paperwhite étanche. Cette fonctionnalité qui équipe des liseuses équivalentes depuis des années était aux abonnés absents chez la plus célèbre d'entre elles. Une aberration enfin corrigée. Bien sûr une certification IPX8 ne vous permettra pas d'embarquer votre liseuse lors de vos séances de natation synchronisée mais elle pourra sauver votre précieux compagnon de lecture d'une chute inopinée dans une piscine ou de quelques éclaboussures. Pour rappel, la certification IPX8 garantit une résistance à l'eau douce pendant 30 mn et jusqu'à 1m30 de profondeur. En revanche, les liseuses et tous les gadgets high-tech en général ne goûtent que très peu l'immersion en eau salée, à la mer.
Écran : tout en maîtrise
L'écran est généralement l'un des points forts des liseuses Amazon. La tâche de la nouvelle Paperwhite 2018 n'était donc pas des plus évidentes. Techniquement, il n'y a pas grand-chose qui change si ce n'est l'ajout d'une LED censée mieux répartir l'éclairage. Dans les faits, l'opération est plutôt réussie. La lecture sur la Paperwhite est toujours aussi plaisante, la résolution de 300 ppp étant ce qui se fait de mieux en la matière. L'éclairage est bien maitrisé même si l'ajout de cette nouvelle LED ne saute pas aux yeux. En un mot comme en cent, Amazon a soigné sa copie.Enfin, il y a un point sur lequel Amazon n'a pas de rival en matière de liseuse, c'est la « blancheur » des pages. Sur ce point, la Paperwhite porte très bien son nom, ce qui permet à Kindle de montrer sa supériorité sur la concurrence.
Des performances toujours au top
Ce qui a fait la réputation d'Amazon en matière de liseuse c'est aussi et surtout leur fluidité. Chez les Kindle, il n'a jamais été question de mégotter sur la fiche technique. Conséquence directe : des liseuses réactives et agréables à utiliser. La version 2018 de la Paperwhite ne déroge pas à la règle, bien au contraire. Cette Kindle affiche toujours une réactivité exemplaire que ce soit à l'allumage, en tournant les pages ou au redémarrage. Le fait qu'il n'y ait pas de latence peut sembler anodin. Ce n'est pas le cas. Non seulement parce qu'il est très désagréable de devoir attendre (même quelques millisecondes) entre l'affichage de deux pages, mais surtout parce qu'une partie de la concurrence n'a pas réglé ce problème.Enfin, Amazon propose deux capacités de stockage sur son dernier modèle (8Go ou 32 Go). La différence entre les deux versions est facturée 30€, mais nous vous conseillons de vous contenter de la version minimaliste et de faire des économies. Dans la pratique, un livre numérique ne pèse que quelques Ko, et il y a peu d'intérêt à garder des livres déjà lus sur sa liseuse. Par conséquent, les 8 Go de l'offre de base seront suffisants dans la plupart des utilisations.
Interface et menu : statu quo
S'il y a bien une chose qui reste inchangée avec la nouvelle Kindle, c'est bien l'interface.Celle-ci est la même que celle des autres liseuses de la marque. Pour autant, son intérêt ne doit pas être diminué. Il s'agit toujours de l'une des interfaces les plus claires et les plus réactives qu'il est possible de trouver. Les habitués y retrouveront leurs repères, et les nouveaux venus s'y feront en un rien de temps.
Même interface, mais aussi même format...
C'est la principale critique à l'égard des liseuses Amazon et elle n'est pas prête de s'arrêter. Le géant de l'e-commerce préfère utiliser un format propriétaire (AZW) et fermer son écosystème aux formats universels (ePub).
Bien sûr, cette limitation n'est pas rédhibitoire et il est possible de profiter de livres numériques issus d'autres boutiques, mais il vous faudra passer par une étape de conversion, avec un logiciel tel que « Calibre », par exemple. Enfin, comme les autres liseuses Kindle, des formats non concurrents mais parfois utiles sont supportés. Il vous sera donc possible de consulter un fichier .TXT, PDF ou MOBI. Mais il est aussi possible d'ouvrir un fichier JPEG, PNG ou GIF avec les limitations imputables à un écran à encre électronique.
Une nouveauté toutefois : la fonction X-Ray. Celle-ci permet, sur quelques livres seulement, d'accéder à des options poussées (architecture du livre, phrases clés, etc.). Elle nécessite une connexion sans fil et fonctionne plutôt bien. Mais, encore une fois, elle est limitée à certaines œuvres seulement et n'intéressera qu'une partie des lecteurs. Pour le reste, les habitués des liseuses retrouveront chez la Paperwhite les fonctions classiques de prise de note, de dictionnaire ou de surlignage. En effet, en matière de fonctionnalités Amazon se contente de ce qu'il y a de plus classique, laissant à d'autres comme Kobo, les fonctions plus originales comme les statistiques ou les badges de lecture.