Paperwhite 2021 - Prise en main

Trois ans : c’est le temps qu’il aura fallu attendre pour voir débarquer la nouvelle génération de la Kindle Paperwhite, l’emblématique liseuse électronique d’Amazon. Un temps qui a permis à la marque américaine de mûrir sa formule, notamment avec l’apport d’un écran plus grand et le réglage de la température de couleurs. Mais face à une concurrence qui s’est montrée particulièrement entreprenante en milieu de gamme ces derniers temps, la Paperwhite (2021) vaut-elle vraiment le coup ? 

Les plus
  • Écran plus grand, parfaitement maitrisé
  • Certification IPX8
  • Interface très simple d’accès
  • Bonnes performances globales
  • Amazon Kids pour les enfants
Les moins
  • Aucun support natif du format EPUB
  • Les publicités dans l’interface
  • Le Bluetooth est là, mais il n’est pas encore actif
  • La coque « peau de pêche »très salissante
  • Manque un gyroscope

Commercialisée à moins de 150€, la nouvelle liseuse d’Amazon va devoir affronter quelques pointures du marché. On pense ainsi à la Vivlio Touch HD Plus ou la Kobo Libra 2, toutes deux dotées de capacités audio et vendues à des prix très proches de ceux du géant américain.

Si la Kindle Paperwhite ne possède pas de support du Bluetooth – pour le moment – elle n’en reste pas moins attractive, en particulier avec un accès à l’immense catalogue Amazon et divers abonnements de lecture à même de séduire les lecteurs de tout poil.

Après plusieurs semaines de prise en main, il est donc temps pour nous de vous livrer notre avis sur la Kindle Paperwhite (2021). Comme nous allons le voir, la belle fait de beaux progrès par rapport aux anciens modèles mais écope malheureusement de certains défauts difficiles à pardonner en ce début d’année 2022…

Fiche technique Kindle Paperwhite (2021)

Résumé
Taille de l'écran (en pouces)6.8
Poids205g
Mémoire8Go
Autonomie2mois
Caractéristiques générales
Taille de l'écran (en pouces)6.8
Résolution1246 x 1648 pixels
Wifi4
ÉtanchéitéOui
Dimensions174 x 125 x 8,1 mm
Poids205g
Stockage
Mémoire8Go
Lecteur de carte mémoireNon
Alimentation
Temps de charge2h
Autonomie2mois

Si les liseuses Paperwhite de 2015 et 2018 ne proposaient que de menus changements internes, la nouvelle génération de 2021 voit les choses en grand !

L’amélioration la plus notable est l’agrandissement de l’écran, qui passe de 6’’ à 6.8’’, un format plus adapté à la lecture de mangas et permettant une navigation plus agréable au sein de l’interface. L’éclairage frontal fait aussi des progrès, proposant maintenant la possibilité de faire varier la température de couleur. Jusqu’à présent, cette capacité était réservée à la Kindle Oasis plus haut de gamme. Amazon s’aligne enfin sur la concurrence, ce qui n’est pas du luxe.

Pour le reste, la marque américaine reste sur ses acquis : stockage interne de 8 Go, certification IPX8, connexion Wi-Fi… et publicités au sein de l’interface pour le modèle à 139€. Une habitude propre à Amazon qui risque de faire grincer pas mal de dents. Pour éviter cet écueil, il faudra débourser 149€ pour acquérir la version 8 Go sans pubs ou investir 189€ dans la Kindle Paperwhite Signature Edition. Cette dernière est vendue sans publicités – appelées « offres spéciales » par Amazon – et offre 32 Go de stockage, ainsi que la recharge sans-fil. 

Pour ce test, nous avons bénéficié d’un prêt de la Paperwhite avec « offres spéciales », le modèle le plus abordable donc. 

Design et finitions

Ce n’est pas cette année encore que la Kindle Paperwhite nous surprendra par son design. Hormis l’agrandissement de l’écran, la liseuse ressemble comme deux gouttes d’eau à son ancêtre de 2018.

Il faudra donc composer avec une coque en plastique à la texture « peau de pêche », très agréable au toucher mais très salissante. Le tout est très sobre, la machine étant dépourvue de boutons, si ce n’est celui d’alimentation.

Côté poids, la belle est dans la moyenne haute. Elle pèse 205 grammes, ce qui reste un peu élevé pour une liseuse de presque 7’’. Ses dimensions de 174 x 125 x 8,1 mm permettent toutefois de la transporter facilement. 

On apprécie aussi la présence d’une certification IPX8, très rare à ce niveau de prix. La Kindle Paperwhite 2021 est en mesure de survivre à une immersion accidentelle, même dans de l’eau de mer. Bien entendu, il faut que ladite immersion reste assez brève et peu profonde. 

En résumé, Amazon reste dans ses ornières, ce qui n’est pas forcément un défaut. Même si nous aurions aimé un design plus novateur (et une coque moins salissante), on ne peut qu’apprécier la qualité de conception de la nouvelle Paperwhite.

Écran et éclairage frontal

L’une des plus grosses réussites de la Kindle Paperwhite est sans conteste son écran. Il adopte cette année une diagonale de 6.8’’ au lieu de 6’’. Ce petit agrandissement améliore grandement le confort pour la lecture de mangas. C’est d’autant plus vrai que les contrastes sont vraiment très bons sur cette liseuse. Polices et images ressortent à merveille, la finesse de l’affichage – 300 ppi – permettant d’éviter l’apparition de gros pixels.

De gauche à droite : Hisense Touch, Touch HD Plus, Kindle Paperwhite et Nova Air. ©Johan Gautreau pour Clubic

La dalle bord-à-bord adopte aussi un éclairage frontal parfaitement maitrisé. Il n’y a aucune tâche grise, ni même la moindre fuite de lumière à déplorer. La Kindle Paperwhite (2021) est une véritable preuve de la maitrise technique d’Amazon. La liseuse américaine surpasse sans conteste toutes ses concurrentes sur la qualité d’affichage.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, on profite maintenant d’un éclairage frontal à température de couleur variable. La lumière peut ainsi virer à l’orange léger la nuit venue pour éviter de fatiguer les yeux. Vous pouvez au choix faire un réglage manuel de ce paramètre ou laisser le mode auto faire le travail. Ce dernier fonctionne alors comme chez Kobo en s’appuyant sur votre position géographique pour faire varier la température des couleurs automatiquement. On regrettera juste qu’il ne soit pas possible de faire glisser le doigt sur le bord de l’écran pour changer la luminosité, comme sur les liseuses Vivlio, Kobo ou encore Onyx. En l’occurrence, Amazon vous obligera à ouvrir les paramètres rapides pour bidouiller les réglages de l’éclairage frontal, ce qui peut être un peu lourd en pleine lecture.

Logiciel

À l’occasion de la sortie de la Kindle Paperwhite, Amazon a revisité son interface vieillissante. Le résultat se révèle très sympathique, malgré quelques défauts qui subsistent. L’esthétique subit donc un bon coup de neuf. L’interface se montre bien plus moderne qu’auparavant, plus aérée.

Le menu principal donne accès à votre bibliothèque ainsi qu’aux listes de lecture. En faisant glisser le doigt vers le haut, on accède à diverses recommandations basées sur les lectures passées et en cours. Bien entendu, si vous possédez un modèle avec les « offres spéciales », un lien sponsorisé vous attendra tout en bas de l’interface, de même que sur l’écran de veille. Une vieille habitude d’Amazon qu’on aimerait bien voir disparaître un jour, la marque américaine étant la seule à se borner à afficher des pubs sur ses liseuses les moins chères…

Les paramètres rapides ont aussi été revisités, présentant maintenant des icônes plus lisibles. On note l’apparition d’une barre de réglage pour la température d’éclairage sur 24 niveaux différents. Plus original, la Kindle Paperwhite peut basculer l’intégralité de son interface en mode sombre. Un petit réglage bien pratique pour la lecture de nuit !

On note aussi une belle réactivité de la part de la liseuse. Amazon annonce une augmentation des performances de 20%, ça se ressent particulièrement lors de la lecture d’ouvrages dessinés où le zoom fait des merveilles de par sa vélocité. Ce gain de puissance apporte un confort certain au quotidien, même si on reste en-dessous de la réactivité des meilleures liseuses Android du marché.

Lecture

De tout temps les liseuses Amazon ont visé la simplicité. Nous retrouvons cette approche sur la Kindle Paperwhite (2021). Les réglages de lecture se veulent donc réduits afin de permettre une appropriation rapide de la machine. 

On trouve seulement neuf polices dans les paramètres, dont une dédiée aux personnes atteintes de dyslexie. Vous pouvez y appliquer cinq niveaux de gras et passer leur taille de 1 à 14. Marges et espacement sont aussi réglables, de même que l’orientation. Faute de gyroscope, il faudra opérer le basculement de l’écran manuellement si vous préférez lire avec la liseuse à l’horizontale. L’ensemble est donc bien plus minimaliste que chez la concurrence. Les débutants apprécieront probablement mais les lecteurs les plus exigeants risquent d’éprouver une certaine frustration…

Amazon a cependant une bonne idée avec la présence des « thèmes ». Il s’agit de réglages prédéfinis de polices, espacements et marges. Par défaut, on trouve les thèmes Compact, Normal et Grand. Vous pouvez par la suite enregistrer vos propres réglages dans les thèmes pour les retrouver facilement lors du passage d’un livre à un autre. C’est tout bête mais ça simplifie bien la vie pour les gros lecteurs !

Les personnes qui apprennent l’anglais devraient aussi apprécier la présence du système Word Wise. Celui-ci analyse les livres en anglais et donne des « indices » pour faciliter la compréhension des termes considérés comme difficiles. Gardez quand même à l’esprit qu’il faut déjà avoir quelques connaissances en anglais pour utiliser Word Wise, les indices étant dans la langue de Shakespeare. Au besoin, un système de traduction est aussi intégré à la liseuse. Il sera en mesure de vous dépanner si vous séchez sur un passage in the text un peu ardu.

Formats

On pouvait s’y attendre : la Kindle Paperwhite (2021) n’est toujours pas en mesure de lire les fichiers EPUB. Amazon s’entête à verrouiller sa machine avec son propre format d’e-books, le AZW3. Il sera donc impossible pour vous de transférer des EPUB achetés sur une autre boutique. En investissant dans la Kindle, vous consentez à vous lier avec Amazon pour les achats de vos futurs bouquins. Un défaut qui sera rédhibitoire pour beaucoup. Il est cependant possible de contourner cette limitation en utilisant un logiciel comme Calibre et de procéder à des conversions de format. Ces pratiques peuvent néanmoins être assimilées à du piratage dans certains cas, nous ne nous étendrons donc pas sur le sujet.

Outre son propre format propriétaire, Amazon autorise la lecture de fichiers PDF, TXT, HTML et même les images JPG ou GIF. En consultant l’aide de la machine, on constate aussi la possibilité de lire des livres… audio !

Tout comme la Kobo Libra 2, la Kindle Paperwhite est dotée du Bluetooth. Celui-ci n’est malheureusement pas encore activé sur les machines françaises. Quand ce sera le cas, vous pourrez appairer vos écouteurs ou enceintes Bluetooth préférés pour écouter vos audio books au format AAX achetés sur le service Audible. En revanche, oubliez la possibilité de lire des fichiers MP3 ou FLAC, l’audio de la Kindle est cantonné à Audible.

Bibliothèque

La gestion de la bibliothèque est à l’image de la liseuse : basique mais efficace. Les options de filtre et de tri sont réduites au minimum. Impossible de faire un tri par série par exemple. L’affichage lui-même est restreint à une liste ou une mosaïque, sans possibilité de modifier le nombre d’items affichés à l’écran.

Amazon a donc une approche simplifiée de la bibliothèque. L’ensemble reste néanmoins suffisant pour séparer les romans des bandes dessinées, voir quels ouvrages proviennent d’un abonnement, etc. Au final, il reste assez simple de gérer les plus grosses bibliothèques, surtout que le moteur de recherche de la Kindle Paperwhite est très efficace dans sa partie.

Le géant américain fait même un geste pour les enfants en leur dédiant un « kids mode » aux options réduites. Les parents peuvent contrôler quels livres sont accessibles, définir des objectifs de temps de lecture ou encore vérifier le temps de lecture de leurs petites têtes blondes. Le tout est verrouillé par un code PIN pour éviter toute manipulation malencontreuse par les bambins. Les liseuses Amazon peuvent ainsi faire un support adéquat pour les enfants qui veulent se mettre à la lecture numérique.

Prime Reading et Abonnement Kindle

Tout comme Kobo, Amazon est une marque qui propose divers abonnements de lecture pour séduire ses utilisateurs. On en trouve deux à l’heure actuelle, à compléter prochainement par l’abonnement Audible quand les fonctions audio de la liseuse seront activées.

Le premier se nomme Prime Reading. Il est inclus dans l’abonnement Amazon Prime qui coûte 5.99€/mois. Cette formule vous donne accès à plusieurs milliers d’e-books que vous pouvez emprunter gratuitement. Si vous n’avez pas accès aux toutes dernières nouveautés, vous pourrez toutefois profiter de ce tarif avantageux pour faire quelques économies, son coût étant rentabilisé avec seulement un ou deux livres lus par mois.

Pour les plus gros lecteurs, Amazon propose l’abonnement Kindle. Facturé 9.99€/mois, celui-ci donne un accès complet à tout le catalogue Amazon qui contient plusieurs milliers d’e-books. Vous êtes libre de télécharger n’importe quel roman, BD ou manga de votre choix. C’est l’idéal pour bénéficier des dernières nouveautés. Si vous êtes un gros lecteur, vous devriez y trouver votre compte.

Dans tous les cas, abonnement ou pas, sachez que vos livres achetés sur la liseuse seront automatiquement synchronisés avec les applications mobiles et PC. Le système de synchronisation WhisperSync est toujours aussi efficace, synchronisant les emplacements, notes et surlignages d’une plateforme à l’autre presque instantanément.

Autonomie

Dix semaines : c’est l’autonomie annoncée par Amazon pour sa Kindle Paperwhite (2021), à raison d’une demi-heure de lecture par jour et l’éclairage frontal réglé au niveau 13. Bien entendu, il convient aussi de désactiver le Wi-Fi pour atteindre une telle autonomie. 

Faute d’avoir pu conserver la liseuse assez longtemps, nous ne pourrons pas confirmer ou infirmer les données d’Amazon. Il est néanmoins certain que la machine est l’une des plus endurantes du marché. Nous l’avons utilisée durant un mois complet sans avoir à refaire le plein de la batterie. Nos sessions de lecture étaient d’environ 30 à 60 minutes tous les deux jours, Wi-Fi et éclairage frontal activés.

Par défaut, la liseuse s’éteint complètement après plusieurs dizaines de minutes sans activité. C’est là le secret de la grosse autonomie de la Paperwhite. Sans ce système d’économie d’énergie, nul doute que l’autonomie serait similaire à celle des autres liseuses du marché, soit environ 3 à 4 semaines maximum.

Lorsque que les fonctions audio seront activées en France, il est clair qu’il faudra composer avec une autonomie moindre lors de la lecture de livres audio. En attendant, la Kindle Paperwhite reste une liseuse électronique très endurante !

Kindle Paperwhite (2021) : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
7 / 10

Face à une concurrence très intense en 2021/2022, Amazon lance sa dernière génération de Kindle Paperwhite. Longtemps considérée comme l'une des meilleures liseuses du marché, cette machine propose un excellent rapport qualité/prix.

L'appareil privilégie un écran E-Ink Carta de 300 ppp avec un éclairage frontal chaud et froid, basé sur 17 LED (contre 4 pour la Kindle).

La dalle plane profite d'ailleurs d'un léger agrandissement pour passer à 6.8 pouces (au lieu de 6 pouces). Un format idéal pour lire des romans, mais également des mangas.

Disponible avec 8 ou 16 Go de stockage, la liseuse Kindle Paperwhite représente le meilleur choix en milieu de gamme. Notez au passage qu'elle est étanche avec une certification IPX8.

Elle entre toutefois en concurrence interne avec sa petite sœur à moins de 100 euros, très proche d'elle sur de nombreux points. Mais pas d'inquiétude, la version Signature peut contenter les acheteurs les plus exigeants !

Les plus
  • Écran plus grand, parfaitement maitrisé
  • Certification IPX8
  • Interface très simple d’accès
  • Bonnes performances globales
  • Amazon Kids pour les enfants
Les moins
  • Aucun support natif du format EPUB
  • Les publicités dans l’interface
  • Le Bluetooth est là, mais il n’est pas encore actif
  • La coque « peau de pêche »très salissante
  • Manque un gyroscope
Sous-notes
Design et finitions
7
Écran
10
Logiciel
7
Autonomie
8