Evil

Il y a quelques genres que je n'aime vraiment pas, à commencer par l'horreur. Mais face au succès critique de la série Evil, portée par des créateurs et un casting de renom, j'ai pris mon courage à deux mains… Et j'ai assurément bien fait, parce que le show est effectivement de qualité, mais aussi parce que, finalement, il ne fait pas aussi peur que redouté.

7 /10
Evil
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Les plus
  • Vous appréciez les séries ambigües
  • Le mélange procédural/fil rouge vous plait
  • Vous aimez les petits castings où l'alchimie fonctionne
Les moins
  • Vous n'aimez (vraiment) pas l'horreur et l'angoisse
  • Les séries dont la direction n'est pas toujours claire vous énervent
  • Les shows avec des éléments procéduraux, c'est non

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Fiche technique Evil

Informations
GenreThriller, Drame, Horreur, Mystère, Policier
RéalisationMichelle King, Robert King
EditeurKing Size Productions, CBS Television Studios
PlateformeAutre
Nombre de saisons3
Nombre d'épisodes (Total)26
ClassificationDéconseillé / interdit aux moins de 12 ans

Evil : Démons et Vermeil

Le talent du couple Michelle et Robert King n'est plus à prouver. Les acclamées The Good Wife et The Good Fight, comme l'annulée trop tôt BrainDead, notamment, c'est eux. Le prolifique duo est également aux manettes de Evil, dont la saison 2 s'est terminée il y a peu sur CBS. En plus d'un décalage vers Paramount+, le show profitera d'une saison 3 prochainement.

La série fait partie de celles dont la saison 1 ne m'a que moyennement convaincu, mais qui m'ont plus que conforté dans ma décision de pousser malgré tout en saison 2, tant cette dernière est meilleure à tous les niveaux. Mais pardon, commençons par le commencement : Evil, de quoi ça parle ?

L'intrigue suit un trio composé de Kristen Bouchard (Katja Herbers, pour qui mon crush ne fait qu'accroître à chaque épisode, mais chut), une psychologue légiste cartésienne, David Acosta (le calme et charismatique Mike Colter de Luke Cage), un ancien journaliste qui souhaite devenir prêtre, et Ben Shakir (le sympathique et malicieux Aasif Mandvi), un expert technique et scientifique dont les croyances se situent plus ou moins entre celles de ses deux partenaires.

C'est l'histoire d'un prêtre, d'une psy et d'un tech qui rentrent dans une église et…

Ce petit groupe improbable se voit chargé d'une mission par l'Église : enquêter sur des soi-disant événements paranormaux pour en démêler l'éventuel vrai du faux. Ainsi, chaque épisode est l'occasion d'une intrigue unique façon série procédurale, dans laquelle les frontières entre réalité et surnaturel sont souvent floues, tant pour les personnages, dont les croyances sont mises à l'épreuve, mais aussi pour le spectateur, qui ne sait jamais sur quel pied danser.

Cette ambiguïté, qui rappelle notamment celle d'OVNI(s), est d'ailleurs l'une des principales forces d'Evil. Surtout dans ses débuts, puisque plus les épisodes avancent plus il devient clair que… non, rien, je vous laisse la surprise. Par ailleurs, si l'aspect procédural reste de mise, à mesure que le show progresse, plusieurs fils rouges se déploient au cœur du scénario.

« L'alchimie du trio principal est incroyable »

Une bonne chose bien entendu, même si l'on ne sait pas toujours où la série veut aller. On sent ainsi parfois que les scénaristes souhaitent simplement se faire plaisir sans nécessairement penser avec précision à la suite des événements. Pour les spectateurs qui arrivent à se laisser porter ce n'est pas un véritable souci, mais pour celles et ceux qui aiment les directions claires en revanche, Evil pourra parfois sembler un peu absconse.

La chrétienté est ailleurs

L'autre gros point positif de la série, et probablement celui qui me donne le plus envie de voir la suite, c'est assurément son casting et ses personnages. Outre le trio principal déjà cité, à l'alchimie incroyable et dont l'évolution au fil de leurs aventures personnelles et professionnelles est des plus appréciables et crédibles avec ça, certains seconds rôles sont absolument brillants.

C'est le cas du personnage incarné par Michael Emerson (Person of Interest), aussi impeccablement joué que parfaitement détestable, et de ce fait jouissif à suivre. Chacune de ses apparitions est un bonheur malgré sa personnalité toxique et chaotique.

Comme dit en introduction, bien qu'angoissante et intégrant quelques éléments horrifiques, Evil ne fait pas foncièrement peur. Un bon point pour les cardiaques comme moi, moins pour les personnes qui recherchent une véritable série d'horreur. Le show est davantage un thriller/drama avec une touche de surnaturel et quelques passages gores plus inconfortables. J'aime par ailleurs la manière dont est abordée la question des religions, des croyances et des opinions, toujours avec respect et sans en faire trop.

Si les débuts de la série ne m'ont que moyennement passionné, la saison 2, mieux rythmée, plus surprenante et intéressante à suivre, m'a convaincu et j'ai hâte de poser mes yeux sur la troisième. Un peu comme Kristen, aujourd'hui il semblerait que j'ai vraiment envie d'y croire.

Conclusion
Note générale
7 / 10

Bien qu'angoissante et garnie d'éléments horrifiques, Evil ne fait pas foncièrement peur. Un bon point pour les cardiaques, moins pour les personnes qui recherchent une véritable série d'horreur. Le show est davantage un thriller/drama avec une touche de surnaturel et quelques passages gores plus inconfortables, mais toujours de qualité.

Les plus
  • Vous appréciez les séries ambigües
  • Le mélange procédural/fil rouge vous plait
  • Vous aimez les petits castings où l'alchimie fonctionne
Les moins
  • Vous n'aimez (vraiment) pas l'horreur et l'angoisse
  • Les séries dont la direction n'est pas toujours claire vous énervent
  • Les shows avec des éléments procéduraux, c'est non

La première saison d'Evil est disponible sur Salto. La saison 2 arrive elle le 11 février 2022.

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