Elle est loin, très loin l'époque où OCS connaissait d'importants pics d'abonnements à chaque nouvelle saison de Game of Thrones. Aujourd'hui, la plateforme de streaming désormais rachetée par Canal+ vivote jusqu'à sa fin ou sa refonte. En attendant, voyons dans cet avis si s'abonner ne vaut malgré tout pas encore le coup pour profiter de ses films et séries.

Clubic - Notre avis sur OCS
Clubic - Notre avis sur OCS
Clubic
OCS
  • moodRemboursement sous 30 jours
  • devices2 connexions simultanées
  • live_tvQualité vidéo : Full HD
  • downloadLecture hors ligne disponible
  • escalator_warningEspace enfant disponible
5 / 10
Les plus
  • Encore quelques séries HBO en exclusivité
  • Des séries en US +24
  • Des chaînes live
  • Un prix en baisse...
Les moins
  • Qualité vidéo très moyenne et pas de 4K/HDR/Dolby Atmos
  • L'interface propose le minimum syndical
  • Très peu de choix de langues/sous-titres
  • ... mais aujourd'hui trop élevé

Avec un prix d'abonnement plus semblable à celui d'un Netflix que d'un Paramount+, dont il est pourtant plus proche en termes de catalogue de films et de séries et de technique, OCS risque à première vue de rebuter les nouveaux venus. D'autant que plus d'un an après l'annonce de son rachat par Canal+, les choses commencent enfin à bouger. L'opération ayant été récemment autorisée par l'Autorité de la concurrence, nul doute que d'ici à quelques mois l'état actuel d'OCS devrait être modifié en profondeur. Mais en attendant de savoir à quelle sauce la plateforme d'Orange sera mangée, peut-être avez-vous envie de voir dès maintenant CETTE série ou CE film qu'OCS propose. Alors, avant de vous abonner, faisons un état des lieux complet.

OCS (pour Orange Cinéma Séries), existe depuis 2008. L'offre a énormément changé au fil des années, malgré une certaine stagnation pendant de nombreux mois. Pour se démarquer d'une concurrence toujours plus nombreuse et diversifiée menée par Netflix et autres Disney+, la plateforme de SVoD a très longtemps misé sur son partenariat avec HBO, la chaîne américaine à l'origine de certaines des meilleures séries de ces dernières décennies. Malheureusement, cette solide corde (qui n'existe désormais presque plus) et quelques séries originales pourraient bien ne plus suffire à justifier un prix d'abonnement pourtant en baisse. Comme vous allez le lire, OCS est malheureusement à la traîne sur bien des éléments et ne semble pas vouloir y changer grand-chose.

Tests réalisés sur desktop, applications Windows 10 et Android et NVIDIA Shield.

Interface et ergonomie : un peu mieux, mais sans plus

Ses autres moutures présentent quelques spécificités (que nous évoquerons, bien entendu), mais ce chapitre sur l'interface d'OCS se basera principalement sur la version Web du service, l'organisation étant peu ou prou la même sur les autres plateformes, y compris mobiles.

Après avoir sélectionné un profil, comme sur les autres plateformes, on retrouve des menus (que nous évoquerons dans un instant) et les recommandations du moment. L'affichage en carrousel de ces dernières est meilleur qu'il ne le fut pendant longtemps.

OCS - L'interface web

Dans « Mes programmes » se trouvent ensuite les séries et films en cours de lecture ou ajoutés en favoris à partir de l'icône en forme de plus présente sur chaque fiche. OCS a récemment fait un effort, puisque si un clic lancera directement l'épisode en cours, plusieurs possibilités en overlay s'affichent désormais (comme accéder à la fiche de ces œuvres ou supprimer une œuvre de cette section).

OCS - Une page de série
OCS - Les épisodes d'une série

Enfin, des sélections par genres et thématiques (sans oublier une mise en avant des choses à venir) permettent de découvrir du contenu. Son bouquet de trois chaînes également thématiques en direct, OCS Max, OCS Pulp et OCS Géants, sont aussi affichées ici.

OCS - Les chaînes en direct

Remontons donc à la rencontre des menus. Cliquer sur le logo OCS ou sur « Accueil » vous ramène à l'accueil tout juste évoqué. Ensuite, les oeuvres présentes sur la plateforme sont désormais séparées par genre : Cinéma, Séries, Documentaires et Jeunesse. Difficile de faire plus clair, tandis que côté jeunesse des menus par tranches d'âges sont de la partie.

OCS - L'univers pour les enfants

Tout en bas, « Grille TV » affiche davantage d'informations sur les programmes à venir sur ces trois chaînes. Enfin, pour retrouver sa liste d'œuvres, il faudra cliquer sur son icône de profil en haut à droite, puis sur « Ma Liste » .

OCS - La grille TV

L'ensemble est donc relativement classique, mais un peu plus pratique à utiliser, complet, et agréable pour les yeux que l'interface précédente. Même si l'aventure OCS semble mal engagée, les équipes de développement n'ont donc pas totalement abandonné la partie en 2022.

OCS - Les téléchargements
OCS - Un épisode téléchargé
OCS - Les paramètres sur mobile

Sur mobile ou sur l'application Windows 10 (mais pas 11), c'est dans « Mon OCS » que se trouvent les vidéos téléchargées en local. On y relèvera le bouton « Télécharger l'épisode suivant », plutôt pratique.

Le menu des options, disponible en cliquant sur sa photo de profil en haut à droite, est particulièrement chiche en possibilités. Seule la version mobile propose quelques paramètres autour de la qualité de lecture ou téléchargement notamment ; il est possible, heureusement, de créer un profil en mode « Enfant » pour y bloquer le contenu inadapté, et ce, sur toutes les plateformes. Mais si vous comptiez modifier l'apparence des sous-titres, par exemple, vous pouvez oublier.

OCS - L'interface de lecture

Terminons avec l'interface de lecture. OCS propose ici les contrôles minimum que l'on est en droit d'attendre d'un tel service, ainsi qu'un bouton pour passer l'intro pour les séries. Un bouton Chromecast est également proposé sur mobile, et il est possible de lire un résumé de l'épisode en cours. On regrette ici encore la gestion approximative des sous-titres, dont nous parlerons d'avantage dans la section « Accessibilité et fonctionnalités ».

Catalogue : HBO menait la danse

Comme nous le disions plus haut, OCS propose une offre de SVoD classique, composée comme Netflix et compagnie d'œuvres originales et de programmes venus d'ailleurs. Et parfois en US +24, ce que les utilisateurs pressés apprécieront sans aucun doute. On retrouve également trois chaînes thématiques qui diffusent la même chose que la partie streaming, mais en direct : OCS Max pour le grand spectacle familial, OCS Pulp pour l'action, l'horreur et le thriller, et OCS géants pour les films « de légende ».

OCS - La page d'un film

Dans ce catalogue, on apprécie bien-sûr ce qu'il reste des séries HBO, rarement mauvaises, mais quelques séries originales (Irresponsable en tête) ou films (parfois assez récents) valent aussi le coup d'œil. Il arrive régulièrement que certains films français, peu de temps après leur sortie au cinéma, fassent d'ailleurs un saut sur OCS avant d'aller chez Canal+. OCS a également récupéré les droits de diffusion de The Handmaid's Tale et propose de temps à autres (bien que parfois de manière temporellement limitée) de bons shows de cet acabit venus de diverses chaînes.

Si vous n'avez pas vu beaucoup des très récentes séries HBO, le catalogue d'OCS pourra vous ravir quelques semaines. En revanche, une fois arrivé au bout, et malgré quelques ajouts sympathiques au fil des mois, difficile pour la plateforme de lutter avec la densité des catalogues de ses concurrents. À tel point qu'il semble plus indiqué ici de s'abonner de manière ponctuelle plutôt que permanente. D'autant que le possible rachat par Canal+ ajoute encore un peu plus de brouillard à la situation.

En ce moment sur OCS

Dernièrement, les amateurs de la série Orphan Black ont pu profiter de son spinoff, Orphan Black: Echoes. Les séries The Dreamer : Becoming Karen Blixen et Angelyne et la saison 2 de The Lazarus Project sont également à relever. Côté films, le plus gros morceau s'appelle Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan. Pour les autres nouveautés à venir, direction le tweet ci-dessous.

Accessibilité et fonctionnalités : on attend toujours des efforts sur les sous-titres

En plus du Web, OCS est disponible à peu près partout et de manière synchronisée à votre compte. Des applications iOS, Android, Windows 10 et macOS sont proposées, les consoles Microsoft et Sony ne sont pas oubliées, à l'instar de diverses smart TV (LG, Samsung…) et autres boitiers multimédia (NVIDIA Shield, Apple TV, Amazon Fire TV, clé TV Orange…) lesquels peuvent servir en fonction de votre abonnement (la question des tarifs et options est détaillée plus bas).

OCS - Les téléchargement locaux sur l'application Windows 10 fonctionnent bien hors-ligne

OCS marque ici un bon point, contrairement à ce qu'elle propose pour les sous-titres et langues. La plateforme ne permet d'accéder qu'à très peu de langues audio en dehors de l'anglais ou du français (admettons), et c'est encore pire pour les sous-titres. Ces derniers, dont l'apparence ne peut pas être personnalisée, ne sont jamais proposés en anglais : seul le français est disponible. Un comble quand la concurrence propose des dizaines de langues.

Par ailleurs, après un téléchargement en local d'un épisode d'une série étrangère très populaire, pour lequel nous avons passé l'audio en anglais, il nous a été impossible d'accéder au moindre sous-titre… Quitte à ne pas proposer beaucoup de solutions, autant les proposer bien ; encore un manque qui a du mal à passer…

OCS - Ahem.

On peut tout de même reconnaître à OCS ses quelques efforts sur la communication. Son compte Twitter, par exemple, s'inspire de ce qui se fait ailleurs et annonce plus en détails les œuvres à venir chaque mois.

Qualité audiovisuelle et service client : ça mérite un investissement

Chez Disney+ et Prime Video (ou encore Netflix, à condition de payer le prix), la qualité de l'image est proche de l'irréprochable. Chez OCS en revanche, et bien que le service soit plus cher que les autres, impossible de ne pas critiquer le taux de compression : on retombe en effet bien trop souvent sur une qualité 1080p assez brouillonne, moins fine que ce que l'on trouve ailleurs, même avec une solide connexion Internet. Quitte à ne pas bénéficier de formats 4K, HDR ou Dolby Vision (les œuvres concernées ne sont dans tous les cas pas très nombreuses), on est en droit d'attendre une qualité HD/5.1/stéréo irréprochable. Le résultat est certes tout à fait regardable, heureusement, mais les spectateurs les plus exigeants seront déçus. Par ailleurs, on relèvera que l'upscale 4K par IA de la Nvidia Shield, qui parvient à fournir des résultats souvent bluffants sur certains services, n'est malheureusement d'aucun secours sur OCS.

Pour l'aide et le service client, aussi, OCS assure le service minimum. Pas de chat ou de téléphone dédié, il faudra passer par des questions/réponses communes, un formulaire ou par Twitter. OCS n'a probablement pas le budget ni le nombre d'utilisateurs suffisant pour justifier des investissements et améliorations, mais on peut toujours espérer que cela s'améliore.

OCS - La section support
OCS - La section contact

Qualité, contenu, prix : mieux, mais toujours en retrait

OCS a plusieurs fois changé de formules et de prix. Aujourd'hui, elles sont au nombre de deux, sans engagement, et faisant toujours suite à sept jours d'essai offerts.

  • 10,99 euros par mois (smartphone, tablette, ordinateur) pour deux écrans en simultané
  • 12,99 euros par mois (smartphone, tablette, ordinateur, cast et TV), pour jusqu'à trois écrans en simultané

Attention, si vous souhaitez regarder OCS sur consoles PlayStation, il vous faudra souscrire à un abonnement directement dessus. Des fournisseurs tiers (FAI, Canal+, Prime Video…) permettent également d'accéder à OCS depuis leur interface (y compris les box Internet), mais proposent alors uniquement la formule à 12,99 euros, ce qui pourrait rebuter certains utilisateurs.

OCS - Les prix

Notons par ailleurs que les deux solutions proposent des contenus HD, à défaut de UHD et de HDR. Toutefois, comme évoqué plus haut, le taux de compression ne garantit pas une qualité d'image optimale, et pourrait décourager les utilisateurs un brin pointilleux.

D'autant que l'effort réalisé sur son tarif l'an dernier était appréciable lorsque tout le catalogue HBO était présent. Aujourd'hui, il va falloir soit à nouveau baisser le prix, soit trouver du contenu de qualité pour compenser.

L'avis de Clubic

On reste généralement abonnés aux services SVoD de nombreux mois voire années, tant leurs catalogues ne cessent de se renouveler. Avec OCS en revanche, on imagine plus un utilisateur s'abonner sur une courte durée pour regarder une ou deux séries (HBO, généralement, en tout cas ce qu'il en reste), avant de résilier pour y revenir plus tard, au hasard des sorties. Il faut dire qu'au-delà du contenu, bien plus maigre que chez Netflix et compagnie désormais, la solution française ne se donne pas non plus les moyens d'égaler ses adversaires en termes de fonctionnalités ou de qualité vidéo. Et c'est vraiment dommage, car les séries de qualité proposées chez OCS méritent mieux que ça. Reste désormais à voir comment le service sera intégré à Canal+.

Conclusion
Note générale
5 / 10

Avec la perte d'une grande majorité du catalogue HBO, et malgré quelques améliorations côté interface, difficile aujourd'hui de véritablement recommander OCS. La plateforme d'Orange propose bien encore quelques séries de qualité et quelques films récents, mais avec la fin de ce deal elle a énormément perdu en intérêt. D'autant que son prix demeure élevé et que sa qualité vidéo est toujours aussi médiocre. Les mois à venir seront déterminants, surtout avec le rachat de la plateforme par Canal+.

Les plus
  • Encore quelques séries HBO en exclusivité
  • Des séries en US +24
  • Des chaînes live
  • Un prix en baisse...
Les moins
  • Qualité vidéo très moyenne et pas de 4K/HDR/Dolby Atmos
  • L'interface propose le minimum syndical
  • Très peu de choix de langues/sous-titres
  • ... mais aujourd'hui trop élevé