Les cas de cyberharcèlement gangrènent Internet et les célébrités n'y échappent bien évidemment pas. Cette semaine, plusieurs personnes sont jugées pour leurs messages violents à l'encontre du chanteur Eddy de Pretto.
Mais les accusés convoqués par la justice sont peu nombreux par rapport aux milliers de menaces reçues par l'artiste français.
Une affaire parmi tant d'autres
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon Ipsos, 59 % des Français auraient déjà été victimes de cyberharcèlement. Les jeunes sont particulièrement impactés puisque 74 % des moins de 35 ans sont concernés et un internaute sur deux dit avoir été témoin de tels agissements. Précisons que le cyberharcèlement peut prendre différentes formes comme la réception de photos à caractère sexuel, des messages ou des demandes d'amis répétées ainsi que des propos injurieux.
Peu de monde est donc épargné et le chanteur Eddy de Pretto en a fait la triste expérience au cours de l'été 2021. L'artiste avait à cette occasion donné un concert au sein de l’église Saint-Eustache à Paris. Un des morceaux joués lors de ce festival traitait de sujets sensibles comme la conciliation entre homosexualité et religion. Un rapprochement qui n'a pas été apprécié par certains internautes qui ont choisi de s'en prendre au compositeur.
Un procès à la hauteur ?
À l'issue de sa performance, Eddy de Pretto a reçu environ 3 000 messages incluant des menaces de mort et des injures via Instagram. Ces messages extrêmement violents ont eu un réel impact sur la vie du chanteur qui a dû embaucher un garde du corps. Il a également été touché par des syndromes dépressifs.
Une plainte a été déposée et 17 personnes ont été interpellées à travers la France en mars dernier. Toutes ont entre 20 et 26 ans, mais seulement 12 se sont rendues au procès qui s'est ouvert ce lundi 3 octobre à Paris. Plusieurs chefs d'inculpation ont été retenus, dont le « harcèlement en ligne entrainant une incapacité totale de travail de plus de huit jours et des harcèlements commis en raison de l'orientation sexuelle de la victime », explique Le Monde.
Mais avec seulement 17 personnes prises la main dans le sac contre les 3 000 messages reçus par Eddy de Pretto, on peut hélas constater que le cyberharcèlement est difficilement condamnable puisque les internautes ne peuvent généralement pas être identifiés.