Dès lors que l'on place les mots abonnements et jeux vidéo dans la même phrase, on pense immanquablement aux fameux MMORPG. Ces jeux de rôle massivement multijoueurs notamment popularisés par l'indéboulonnable World of WarCraft - encore plus ou moins 7 millions d'abonnés - regroupent des communautés souvent très larges avec les excès que l'on peut imaginer.
La tentation de la triche
Ainsi, Blizzard est-il régulièrement obligé d'intervenir afin de punir des joueurs qui « pousseraient le bouchon un peu loin ». Dans le cas de World of WarCraft, le principal grief fait aux joueurs est l'utilisation de bots, ces robots qui permettent de remplacer le joueur pour réaliser les tâches les plus fastidieuses.Pire, ce phénomène a littéralement été industrialisé, en Chine notamment, et ce sont de véritables fermes de bots qui travaillent jours et nuits pour monter des personnages et engranger des revenus. L'objectif étant, à terme, de revendre ces comptes et cet argent virtuel à de véritables joueurs.
Blizzard considère cette pratique « hors charte » et ne manque pas de sévir : il y a seulement quelques jours, le studio a ainsi fermé environ 100 000 comptes qu'il accusait d'utiliser ces fameux bots, sur les serveurs JcJ cette fois.
Dans un registre plus directement lié à la triche pure et simple, ce sont les auteurs de H1Z1 qui ont été contraints de prendre des mesures draconiennes. Si le jeu est un succès, la triche y est un véritable fléau et les développeurs ont donc décidé de frapper fort la semaine dernière en bannissant pas moins de 24 837 comptes... Le but est évidemment de décourager les tricheurs.
24,837 have been banned for cheating.
— John Smedley (@j_smedley) 18 Mai 2015
On ne badine pas avec les campagnes marketing
Autrefois rarissimes, mais aujourd'hui plus fréquents, des bannissements peuvent avoir lieu pour punir des joueurs n'ayant pas respecté certaines clauses de non-divulgation. Bien connues des journalistes, ces clauses sont là pour cadenasser la communication autour d'un jeu, d'un événement et les contrevenants sont immédiatement sanctionnés.Microsoft a ainsi décidé de bannir certains utilisateurs suite à la diffusion de vidéos liées à Gears of War : Ultimate Edition, un projet que l'éditeur n'a pas encore confirmé officiellement et qui pourrait être l'une des têtes d'affiche du prochain E3. Certains auraient enregistré leurs sessions de jeu pour les diffuser sur Internet, mettant à mal la communication de Microsoft.
Dans un premier temps, il avait été dit que le promoteur de la Xbox One avait tout simplement mis hors-service les consoles des joueurs incriminés. En réalité, il semble que lesdites machines soient encore fonctionnelles localement, mais qu'elles ne peuvent plus accéder au Xbox LIVE.
Autrefois, le bannissement était donc surtout un moyen de répondre aux préoccupations des joueurs : on interdisait à des tricheurs de semer la zizanie. Aujourd'hui, la gêne peut être à un autre niveau et dans cette fuite Gears of War, ce sont surtout les professionnels de la communication qui ont vu leurs plans bouleversés.