Le Stunfest, ça a commencé comme une réunion de potes se mettant sur la tronche à Street Fighter dans un garage. Les années passant, le festival a su gagner en notoriété, que ce soit auprès des joueurs, des visiteurs ou même d'éditeurs comme Capcom. Et ce qui fait la réussite de ce festival de province, c'est son aspect associatif. Exit les stands de merchandising à l'extrême ou la publicité outrancière. Au Stunfest, on fait les choses simplement et sans artifices.
La preuve ? Cette année, plus de 11 000 personnes se sont rendues au Liberté, complexe culturel proposant plusieurs scènes, pour arpenter les couloirs de l'évènement. Qu'ils soient néophytes, fans de retrogaming, fans de versus-fighting, joueurs en herbe ou simples curieux ayant vu de la lumière, le public du Stunfest est aussi éclectique que sa programmation, qui ravit même les plus exigeants. Entre les compétitions et finales musclées de Versus Fighting, les nombreux concerts, les démonstrations de speedrun ou encore les stands associatifs et bornes retrogaming, il y en a pour tous les goûts.
Jeux indés, speedrun et conférences
Depuis l'édition précédente, l'événement rennais met à l'honneur le jeu indépendant, en proposant un hall lui étant entièrement dédié. De nombreux développeurs locaux se prêtent à l'exercice, le public montre un réel enthousiasme envers ces nouveaux jeux et va à la rencontre de leurs créateurs. Cette année, le jeu de baston Last Fight (dont la bande-originale est signée par l'artiste lyonnais 2080) était présenté en avant-première sur une borne aux couleurs fluo.Au cours de ces trois jours de festival, le public a pu voter pour son jeu préféré, sous l'égide d'un jury, et c'est le studio originaire de Lannion qui a remporté le Graal, avec Hazelnut, un petit jeu de plateforme rempli de petits animaux mignons.
Tout un planning de conférences était annoncé, et de nombreuses réflexions autour du jeu, au sens global, ont été menées avec brio. Des sujets aussi vastes que la mort dans le jeu vidéo, ou la représentation érotique ou encore les minorités en jeu ont été abordés, dans un amphithéâtre plein à craquer.
L'association Super Play était aux commandes des démonstrations de speedrun, et pendant trois jours se sont succédé sur scène des recordmen qui donneraient juste envie d'abandonner sa manette ou son clavier pour se mettre au tricot. A travers un stream live, c'est plusieurs centaines de personnes qui ont pu suivre ces runs ultranerveuses et le samedi s'est terminé en apothéose avec Hotline Miami 2, et toute la salle se levant pour une ovation.