Ces dernières années, Daesh a détruit de nombreux artefacts millénaires, notamment ceux du musée Ninive à Mossoul, en Irak. Des statues et autres objets d'art qui ne pourront plus jamais être observés... tout du moins dans leur forme originelle. Grâce à une artiste iranienne, Morehshin Allahyari, il est désormais possible de les faire renaître d'une certaine façon, grâce à l'impression 3D.
L'artiste, qui est également une activiste, estime qu'il s'agit de la meilleure manière de lutter aujourd'hui contre l'oubli de ces œuvres détruites par l'organisation terroriste. « Je pense que plus les gens ont accès à ces informations, moins l'histoire est oubliée, en quelque sorte » a-t-elle déclaré au site Vice. « Plus les fichiers sont enregistrés sur les ordinateurs des gens, plus l'histoire qu'a voulu effacer Daesh sera sauvée, même s'ils ne sont jamais imprimés. »
La collection complète de ses créations a été exposée la semaine dernière à Toronto. Dans la foulée, les premiers documents permettant d'imprimer certaines des œuvres en 3D ont été mis en ligne, et sont accessibles à tous.
L'initiative de Morehshin Allahyari n'est pas la seule à utiliser les nouvelles technologies dans l'optique de préserver l'art détruit par Daesh de l'oubli. Un professeur d'archéologie d'Harvard travaille de son côté, avec ses équipes, pour numériser un maximum d'œuvres menacées de destruction. Un travail contre la montre, malheureusement freiné par l'ampleur considérable de la tâche, et des besoins logistiques conséquents.