Annoncée depuis le lancement de la plateforme Netflix en France, la série Marseille, mettant notamment en scène Gérard Depardieu, Géraldine Pailhas et Benoit Magimel, va faire son entrée au catalogue du service le 5 mai prochain. Pour présenter la série, le scénariste Dan Franck, le réalisateur Florent Siri et l'actrice Géraldine Pailhas ont investi la scène à l'occasion d'un panel durant la journée organisée par Netflix à la Cité du Cinéma.
Faire du cinéma, mais pour la télé
Si l'expérience de tournage pour Netflix est désormais courant pour les productions anglo-saxonnes, en France, Marseille est le premier show du genre. Florent Siri raconte : « Quand Netflix est venu me chercher, on a beaucoup discuté. Il y avait vraiment la volonté de transposer le cinéma à la télé. »Pour le réalisateur, le résultat est « un long film de 6 heures. On peut mettre les 8 épisodes bout-à-bout et avoir un très long film. » Géraldine Pailhas confirme : « J'ai passé mon temps à parler d'un film, mais je me reprenais constamment car je voulais faire honneur à ce que l'on faisait, à savoir une série, mais les ambitions étaient clairement cinématographiques. »
Pour Dan Franck, qui est écrivain avant d'être scénariste, « la série télé d'aujourd'hui répond aux codes du roman populaire français. Ce sont les mêmes exigences. » Il explique écrire une série « comme on écrit un roman » : « Les séries, on a le temps, il y a une construction romanesque. C'est ensuite la responsabilité du réalisateur de transposer le scénario où il faut, dans ce cas, à Marseille. »
« Netflix nous a laissé très libre »
Quant à savoir si Netflix a mis son grain de sel dans la production, à en croire l'équipe, ça n'a pas été le cas. « Nous avons été très libre » explique Florent Siri. « Tous les choix étaient faits en commun. » Dan Franck renchérit : « Netflix est peut-être venu voir le seul scénariste français qui ne parle pas un mot d'anglais » s'amuse-t-il. « J'ai envoyé de nombreux messages, je recevais des commentaires très rapidement en retour. Nos échanges étaient permanents mais me laissaient toujours une grande liberté. »Géraldine Pailhas est du même avis : « J'étais très heureuse de travailler pour la télé dans ces conditions, je n'ai jamais eu le sentiment qu'on sacrifiait des choses sur le tournage. La présence de Netflix, en dehors du charisme du support, il y a la possibilité de montrer son travail à un très grand nombre de gens en même temps. Mais ça n'a pas changé ma façon de travailler. »
Si l'équipe créatrice encense la prestation de Gérard Depardieu, il faudra attendre le 5 mai pour découvrir, enfin, ce que donne une série française à la sauce Netflix.